Jouets toxiques // Fabricants, Parlement et Commission doivent jouer main dans la main
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Communiqué de presse // Bruxelles, le 26 janvier 2012

Hier, mercredi 25 janvier, s’est tenue au Parlement européen une conférence intitulée « Protégeons les enfants des substances chimiques présentes dans les jouets », organisée par Michèle Rivasi, députée européenne, vice-présidente du groupe des Verts et le réseau d’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF).

Alors que les études scientifiques qui mettent en garde contre la nocivité de certaines substances présentes dans les jouets comme les phtalates, les retardateurs de flammes bromés, ou encore le formaldéhyde se multiplient, la législation doit encore évoluer.

« Les dispositions de la directive 2009/48/CE sur la sécurité des jouets relatives aux substances chimiques ne seront effectives qu’en juillet 2013. Cela veut dire que les jouets actuellement mis sur le marché dans l’UE ne sont toujours pas tenus de répondre aux exigences de cette nouvelle réglementation. Il faut donc faire évoluer le texte rapidement, notamment pour élargir son champ d’application, afin d’intégrer les perturbateurs endocriniens par exemple.

Il faut également avoir à l’esprit que certains fabricants peu scrupuleux, intègrent dans leurs produits d’autres substances, non encore reconnues comme dangereuses mais qui pourraient s’avérer l’être d’ici quelques années. Encore faut-il que des études indépendantes et non financées par les industriels voient le jour. Il conviendrait donc, idéalement, d’appliquer le principe de précaution et d’autoriser dans les jouets uniquement des substances dont les propriétés non dangereuses pour la santé ont été démontrées. Il est également important de renforcer le contrôle de la certification, par des organismes indépendants, afin de garantir que le label CE apposé sur les jouets est bien fiable », a déclaré Michèle Rivasi.