Je m’associe aux remarques faites par mes collègues sur la question des déchets ; je ne vais pas revenir dessus. Je suis aussi inquiète sur le fait qu’avec la loi de transition écologique nous devons mettre en place la collecte de biodéchets avant fin 2023, ce qui est à peine dans quatre ans ; je suis inquiète de voir qu’il n’y a même pas le frémissement de quoi que ce soit là-dessus.

Quand on a mise en place les conteneurs jaunes, je crois me souvenir que cela a mis beaucoup de temps. Parce qu’il ne s’agit pas simplement d’acheter des conteneurs jaunes, de mettre en place des camions et d’organiser des collectes, c’est aussi changer les mentalités, préparer les habitants au fait qu’il n’y a plus une poubelle, mais deux. On va même passer de deux à trois. Même si, peut-être, Saint-Etienne Métropole ne choisira pas la troisième poubelle, mais peut-être d’autres organisations pourle tri des biodéchets, toujours est-il que les habitants devront faire le tri entre trois types de déchets. Et cela ne se met pas dans la tête des gens en trois coups de cuillère à pot, parce que Saint-Etienne Métropole va dire aux gens, du jour au lendemain, de changer. Je suis à la commission déchets ; je suis de près ce que fait Monsieur Eric Berlivet, et je sais qu’il ne ménage pas ses peines. Je sais que le SYDEMER lui a confié une étude là-dessus, mais cela ne suffit pas. En tant que Métropole autonome, on pourrait déjà avancer des choses là-dessus. Je suis gênée que l’on soit attentiste par rapport à cette question.

J’ai découvert que des communautés de communes avaient mis en place le tri des biodéchets depuis l’année 2010 ; nous sommes en 2019. Grâce au fait que des communautés de communes, notamment en Alsace sont dans le club des Cent. Savez-vous ce qu’est le club des Cent ? Ce sont les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale qui arrivent à ce que les habitants produisent moins de 100 kg de déchets par an et par habitant. A Saint-Etienne Métropole on est à presque 300 kg par habitant et par an. Cela veut dire que des communautés de communes ont réussi à faire trois fois moins. Comme tout à l’heure quelqu’un l’a dit sur un autre sujet, nous avons encore beaucoup à faire et il faudrait que l’on se mobilise plus. D’autre part, les services développement durable de Saint-Etienne Métropole ont soutenu une expérimentation à Beaubrun-Tarentaize sur la question des bio-déchets. J’aurais bien aimé qu’il y ait une restitution de cette expérimentation qui soit faite ici, que l’on sache comment ce travail d’expérimentation a été fait, comment il peut être généralisé.

Anne de Beaumont, conseillère métropolitaine Europe Ecologie Les Verts