Ce lundi 25 septembre, nous nous retrouvions réunis en conseil municipal, un an après le déclenchement de l’affaire. La justice fait son travail, mais force est de constater que l’affaire a secoué Saint-Etienne :
- un ex premier adjoint en congé maladie ;
- un autre qui démissionne et qui ne siège plus au conseil régional tout en restant élu ;
- un adjoint renvoyé ;
- des élus qui craquent ;
- des services qui n’en peuvent plus ;
- des conseils municipaux systématiquement réunis dans l’angoisse que des manifestants, toujours au rendez-vous de la démocratie, envahissent la salle.
Saint-Etienne était une ville paisible.
Depuis bientôt un an, Saint-Etienne fait malheureusement la une des médias à cause de l’affaire que l’on connaît. Quelqu’elle soit, la justice tranchera, cette délinquance en col blanc a un effet médiatique et pédagogique désastreux. Comment peut-on lutter contre le harcèlement moral, sexuel et sexiste dans les écoles quand des hauts fonctionnaires et des élus sont les premiers à se livrer à de telles pratiques ?
Et cela se déroule au pire moment pour la ville car la crise mondiale ne facilite pas la vie municipale :
- L’accueil périscolaire est supprimé progressivement.
- La piscine de Villeboeuf ferme définitivement, celle de La Cotonne n’accueille plus le public.
- Les médiathèques de quartier n’ouvrent plus que quelques heures par semaine.
- L’herbe est remplacée par du granite, les arbres sont coupés pour ne pas avoir à les entretenir.
- Les serres municipales sont fermées.
- Les fontaines publiques sont éteintes même hors période de sécheresse.
- Les associations subissent des baisses de subventions.
- Les centres sociaux et les amicales laïques ferment les unes après les autres depuis 2014.
- La Comédie et l’Opéra ne peuvent plus produire certains spectacles.
- Le terrain de foot de Solaure devrait être remplacé par une route.
- Les places de crèches ferment les unes après les autres.
- Le Musée d’Art Moderne et une piscine ferment pour travaux ce qui évite l’entretien pendant plusieurs mois.
- L’éclairage des rues est coupé la nuit sous prétexte de sobriété énergétique alors que si c’était la vraie raison, cela aurait été fait depuis longtemps.
- Le nettoyage quasi quotidien des rues est remplacé par l’opération « flash propreté », expression communicante pour masquer que certains quartiers ne seront désormais nettoyés qu’une fois par an, voire jamais.
- On pourrait aussi parler de la zone 30 que le maire encore en exercice décrète à la va-vite sans se soucier des aménagements de circulation qui auraient dû être réalisés. L’écologie lui sert de prétexte pour économiser sur le fonctionnement des feux.
Ce sont les conséquences de votre gestion désastreuse, les conséquences visibles d’une forte impréparation. Pour faire perdurer cet échec, un management hyper autoritaire a été choisi comme solution. Les démissions à répétition de membres des services et d’élu·es de la majorité alertent sur cette ambiance délétère.
Par contre, chaque écolier reçoit une photo de l’ASSE… naguère, c’était un dictionnaire.
Olivier Longeon, conseiller municipal Europe Écologie du groupe Le temps de l’écologie