Nous avons appris, avec tristesse mais aussi avec colère, la récente fermeture de l’amicale laïque de Beaubrun, association qui existait depuis 129 ans et qui, quotidiennement, apportait espoir et solutions aux problèmes du quartier le plus pauvre de Saint-Etienne.

A l’image de Beaubrun, les différentes structures populaires, souvent anciennes, ont beaucoup fonctionné sur un bénévolat qui aujourd’hui s’épuise. Les amicales ont vieilli et ont du mal à trouver des volontaires. Ne bénéficiant d’aucun accompagnement, leur gestion plutôt familiale peut parfois se révéler lourde.

Cependant ces structures ont compris l’évolution des besoins de la société et elles s’efforcent, avec beaucoup de courage, d’y pallier. Outre leurs bénévoles, elles recrutent des personnes compétentes, cela impliquant, bien entendu, pour elles, une augmentation des coûts.

Le périscolaire nécessite du personnel agréé pour l’encadrement et l’animation de ce service. Il permet aux parents d’aller travailler en toute sérénité, leurs enfants étant pris en charge dans les centres. Or, nous avons appris en commission Petite Enfance que l’activité péricliterait et que les parents trouveraient, semble-t-il, d’autres solutions. Dans les centres où l’activité est existante, elle reste maintenue cette année mais un bilan en cours d’année va être fait pour proposer « éventuellement » d’autres propositions. Les parents vivent dans l’incertitude et se demandent si leurs enfants pourront être pris en charge l’année suivante, voire même jusqu’à la fin de l’année en cours. En termes d’attractivité, ce flou permanent n’est pas un bon signal.

Autre problème : votre majorité dit découvrir, après coup, des déficits insurmontables dans certaines associations. Elle peut se rendre compte, comme tout adhérent, de la situation de la structure, à l’occasion des assemblées générales annuelles et son devoir est alors d’aider la structure concernée à redresser ses comptes.  Au lieu de cela, votre municipalité laisse la structure s’enfoncer et attend tranquillement qu’il soit trop tard. Il n’y a alors plus qu’une seule solution : la fermeture du centre.

Depuis 2014, nous avons connu ce processus maintes et maintes fois. Il est toujours identique et se solde toujours de la même manière.

Des structures ont dû mettre à ce jour la clé sous la porte :

• Centre social de la Dame blanche
• Maison de quartier de Côte Chaude
• Amicale laïque de la Chaléassière
• Amicale laïque de Beaubrun
• ALCPM Montreynaud
• Amicale laïque du Soleil
• l’AGEF sur Montreynaud

Et plusieurs centres sociaux et amicales laïques pourraient être menacés à plus ou moins long terme.

Suite à la fermeture de ces structures d’éducation populaire, et compte tenu des propositions des dynamiques bénévoles et permanents associatifs, les écologistes proposent que ces lieux  restent ouverts. Nous proposons qu’ils puissent rouvrir très vite sous forme de maison des associations de quartier, véritable tiers-lieux à destination des associations et des habitants de quartier.

Danielle Teil, conseillère municipale Europe Écologie Les Verts du groupe Le temps de l’écologie