Face à la situation catastrophique que vit le peuple afghan, la ville de Saint-Étienne doit prendre toute sa part de solidarité internationale. Les élu·es du groupe municipal le Temps de l’écologie souhaitent que la ville et la Métropole participent pleinement à leur accueil en assurant une prise en charge à la fois sociale, linguistique et psychologique.
Les élu·es du groupe écologiste municipal stéphanois, sont profondément choqués par les propos tenus par le Président de la République lors de son allocution du 16 août : « Nous devons anticiper et nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants. »
Les annonces du chef de l’état engagent la France et ne peuvent être dictées par des interpellations de l’extrême droite et de la droite extrême via les réseaux sociaux.
Plusieurs maires de France, comme à Tours, Lyon, Montpellier, Grenoble mais aussi Saint-Étienne, ont annoncé leur volonté d’accueillir les Afghanes et les Afghans qui cherchent refuge en France.
Nous saluons ces annonces qui rappellent que notre humanité doit rester notre première conseillère.
Pourtant, l’urgence et l’émotion que suscitent en chacun et chacune d’entre nous le drame qui se joue actuellement en Afghanistan souligne fortement la nécessité d’offrir une véritable prise en charge globale et cohérente aux populations accueillies, exilées politiques, de guerre ou climatiques.
Aujourd’hui, à Saint-Étienne et ailleurs, des associations n’ont d’autre choix que de pallier les lacunes des moyens engagés par l’État.Rappelons que moins de 50% des demandeurs d’asile bénéficient d’une mise à l’abri par l’Office Français de l’Intégration et de l’Immigration comme le prévoit la loi. De plus en plus de départements, dont la Loire, évitent d’engager la prise en charge des Mineurs Non-Accompagnés, en refusant de reconnaître leur minorité, même lorsqu’ils sont en possession de documents valides et délivrés par des services officiels (ministère des affaires étrangères, ambassades, consulats).
Dans les prochaines semaines, à Saint-Étienne, 150 personnes risquent d’être exclues des dispositifs d’hébergement, dont 29 jeunes en recours pour faire valoir leur minorité.
Julie Tokhi, co-présidente du groupe écologiste stéphanois, s’interroge sur le sort qui sera réservé aux exilé·es d’Afghanistan à leur arrivée sur notre territoire : « Ces populations subissent des violences au quotidien depuis trop longtemps. Au delà de leur prise en charge matérielle, un accompagnement social et psychologique sera indispensable, ainsi qu’une formation linguistique et scolaire, pour les enfants mais aussi les adultes. »
Pour les écologistes, les collectivités se doivent de prendre leur part de responsabilité en fonction de leurs compétences, que ce soit au niveau national, régional, départemental, mais aussi municipal.
Germain Collombet, co-président du groupe écologiste, ajoute : « Les collectivités ne peuvent pas se reposer indéfiniment sur les associations intervenant auprès de ces publics et sur la seule bonne volonté des citoyennes et des citoyens. »
Ainsi, le groupe Le Temps de l’Écologie appelle les collectivités à travailler ensemble pour assurer un accueil qualitatif, pérenne et surtout humain. L’objectif est d’assurer l’inclusion réussie des populations présentes sur le territoire et celles qui arriveront à l’avenir.
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi et Olivier Longeon
Groupe Municipal Le Temps de l’Ecologie