Ce soir nous apprenons la mise en examen pour chantage de M. Perdriau et de trois autres protagonistes, dont son ancien directeur de cabinet et son ancien adjoint à l’éducation. Son placement sous contrôle judiciaire devrait lui permettre de poursuivre son activité de maire, cette situation n’est pas tenable. Nous réitérons notre demande de démission de M. Perdriau de l’ensemble de ses fonctions.
Depuis 2014, les écologistes dénoncent un manque de transparence de M. Perdriau et ses collaborateurs.
Les écologistes n’ont jamais cessé de travailler pour une plus grande clarté dans les prises de décisions publiques à Saint-Etienne. Par exemple, depuis le déclenchement de l’affaire, ils ont formulé plus de quarante demandes d’informations publiques, dont 16 ont dû être portées jusqu’à la Commission d’Accès aux Documents Administratifs. Depuis le début du mandat, ils ont demandé des informations sur plus de 300 associations dont les 2 associations citées dans cette affaire. La municipalité a presque systématiquement refusé de répondre, au mépris de la réglementation. Les écologistes ont tenu à siéger dans la totalité des conseils municipaux afin de continuer à défendre les intérêts des Stéphanoises et des Stéphanois, alors même que ce refus d’informer aurait pu entraîner des annulations de décisions.
Le soi-disant retrait de Gaël Perdriau de la présidence de Saint-Étienne Métropole a permis de retrouver un semblant de sérénité au sein de cette instance. Les écologistes attendent plus et notamment pour la mairie de Saint-Étienne. Les écologistes rappellent que dans ce chantage à la vidéo intime, pour la première fois depuis une centaine d’années, une municipalité est allée jusqu’à chercher à censurer le travail d’investigation d’un média, en l’occurrence Médiapart.
Gaël Perdriau devrait s’appliquer à lui-même ce qu’il préconisait pour François Fillon en 2017 : il doit se retirer. Les élu·es écologistes de Saint-Etienne rappellent qu’encore récemment, 32 membres de la majorité municipale soutenaient corps et âme leur tête de liste. Ils demandent à la majorité de se ressaisir si le maire ne le fait pas de lui-même. Car au-delà de la mise en examen de M. Perdriau, c’est le fonctionnement tout entier de l’exécutif municipal qu’il faut revoir. L’image de la ville et la métropole souffre de cette situation. Les Stéphanoises et les Stéphanois méritent mieux que cette situation catastrophique.
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi, Olivier Longeon Conseillers municipaux Le temps de l’écologie