Face à la pollution des villes et la prolifération des particules fines, il est urgent de privilégier les modes de transports doux. Pourtant, la ville de Saint-Etienne choisit de stopper les travaux d’aménagement de pistes cyclables dans le quartier Bergson. Les élu·es du groupe municipal le Temps de l’écologie condamnent le manque de courage politique et de stratégie de la municipalité et de la Métropole.

Les écologistes ont appris mi-février, par voie de presse, que la mairie a décidé de stopper les travaux en cours à Bergson devant les critiques d’une poignée de riverains. Selon l’adjoint au maire en charge des mobilités, une étude de flux serait en cours. Visiblement, le développement des modes de déplacement doux, et en particulier le vélo, n’est pas le souhait de la municipalité. La création et le déploiement de vraies liaisons cyclables ne sont pas de mise.

En attendant, les cyclistes doivent se contenter de 250 m de piste sur quelques autres tronçons de rues au lieu des km de la rue Bergson qui reste l’un des axes d’entrée dans la ville parmi les plus fréquentés, “au mépris des riverains qui subissent au quotidien les nuisances sonores et la pollution émises par les voitures”, comme le souligne Danielle Teil.

Pour Germain Collombet, coprésident du groupe, “c’est un non-sens total, alors que nous constatons tous les jours les méfaits du dérèglement climatique. Aménager des pistes cyclables lutte directement contre la pollution dans la ville. Des villes de gauche, mais aussi de droite, comme Toulouse, se sont dotées d’un plan vélo conséquent où pas moins de 15% de la voirie est accessible au vélo. Mais à Saint-Etienne, il semblerait qu’on ne veuille pas évoluer vers des solutions douces et responsables.”

Le Baromètre des villes cyclables 2021, réalisé par la Fédération des Usagers de la Bicyclette, vient de classer Saint-Etienne 33ème sur 38 dans la catégorie “grandes villes” avec une note de 2,54 sur 6. Ce résultat n’est pas à la hauteur des actions que nous devons entreprendre pour l’avenir. En revanche, il montre bien que la politique de notre municipalité sur le vélo est inexistante.

Pourtant, si le flux automobile est constant, les attentes des usagers du vélo augmentent et les entreprises et associations du territoire ne sont, elles, pas à la traîne : l’accès des cyclistes aux magasins, ateliers de réparation et vélos-écoles se développent bel et bien, mais, hélas, pour des pistes cyclables quasiment inexistantes.
Un citoyen qui utilise un mode doux rend service à la ville et à ses habitants en participant activement à la lutte contre la pollution. Saint-Etienne Métropole doit cesser de faire semblant et développer massivement le vélo.

Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi et Olivier Longeon Conseillers municipaux écologistes