
Nous avons déjà proposé l’augmentation de la dotation globale de fonctionnement des lycées publics en octobre dernier. Nous revenons encore plus déterminés, à peine deux mois après, pour défendre à nouveau cette augmentation dans cette assemblée.
Nous sommes plus déterminés que jamais après avoir rencontré des proviseurs, après avoir écouté des gestionnaires. Ils sont unanimes : le montant de la DGF, même augmentée du fonds énergie, même gérée avec la plus grande sobriété, ne suffira pas à tenir le budget de leur établissement.
Ils n’ont pas attendu cette crise pour réduire la durée et la température de chauffe des salles et bureaux et remplacer les ampoules par des LED…
La consommation est en baisse de 10% depuis la rentrée ? C’est bien ! L’explication c’est aussi une météo automnale particulièrement clémente.
Nous avons, comme Madame la vice-présidente, entendu les représentants des personnels de l’Éducation Nationale dire clairement au Conseil Académique de l’Education Nationale de Lyon que les budgets présentés étaient pour la plupart insincères et refusés par certains conseils d’administration à une écrasante majorité.
En cause le sous-financement de la collectivité de rattachement en décalage complet avec les besoins et les consommations en énergies.
Nous sommes vraiment déterminés car les lycées publics et par conséquent la scolarité des lycéens et lycéennes sont en danger. Le plus grand nombre de lycée a déjà puisé autant qu’il pouvait dans ses fonds de réserve et restreint au minimum son fonds de roulement. Certes la dotation 2023 sera versée en une seule fois et les 19 M d’euros aideront à payer les factures d’énergie au fil de l’eau. Pour autant l’inquiétude grandit, la crainte de la faillite s’exprime. Faudra-t-il que les proviseurs et leurs adjoints gestionnaires choisissent : chauffer et éclairer (un peu) les locaux plutôt qu’acheter le matériel et les matériaux nécessaires aux enseignements ? Notons par ailleurs que cette double enveloppe n’est gage ni de transparence ni d’équité.
Nous aimerions tellement que cette assemblée partage notre détermination pour que les lycées de la région soient gérés décemment en 2023.
Catherine Bony, conseillère régionale Les écologistes d’Auvergne Rhône Alpes