Monsieur le Maire de Saint-Étienne,
Mesdames et Messieurs les adjoints et
conseillers de la majorité municipale,
Saint-Etienne le 10 janvier 2023
Objet : Lettre ouverte au sujet de l’avenir de l’Amicale Laïque de la Chaléassière et du monde associatif stéphanois
Monsieur le Maire de Saint-Étienne,
Mesdames et Messieurs les adjoints et conseillers de la majorité municipale,
L’amicale laïque de la Chaléassière est en liquidation judiciaire. Elle s’ajoute à la liste des amicales et centres sociaux qui ont disparu dans plusieurs quartiers depuis votre arrivée à la mairie : Villeboeuf le Haut, Côte Chaude, Montreynaud…
Les associations sont nécessaires à la vie de notre cité. Les bénévoles et les salariés associatifs animent la ville. Les associations permettent le développement de l’éducation populaire, de la culture, de la valorisation de l’histoire, de la protection de la nature… au service de tous les Stéphanois. Les associations sont une richesse. Elles créent de l’attraction pour notre ville.
Alors même que vous clamez votre attachement pour le monde associatif, ces fermetures illustrent l’échec de votre politique associative et montrent le manque de sérieux avec lequel vous attribuez les subventions municipales.
Le désintérêt de votre majorité, et notamment Mme Siham Labich, adjointe en charge de l’éducation populaire, a été sévèrement pointé par les employés de la structure. Lorsqu’ils sollicitent un rendez-vous, Mme l’adjointe tente de justifier son refus dans le Progrès : “le rendez-vous proposé ne convenait pas, je dois les rencontrer pendant les vacances “. Qu’en est-il ? Toujours selon elle, la ville ne peut pas intervenir dans les affaires de l’amicale : comme c’est une “association employeuse”, “c’est au conseil d’administration de régler les problèmes”. Pourtant, des élus assistaient aux réunions clefs de la vie de l’association, comme l’Assemblée Générale. La ville avait accès aux comptes de l’association, comme il est demandé dans les dossiers de demande de subventions. Alors comment peut-elle feindre d’avoir découvert les difficultés de l’amicale de la Chaléassière au mois de septembre ? Pourquoi la ville n’a rien tenté lorsqu’elle a été avertie des difficultés rencontrées par l’association ? L’amicale laïque de la Chaléassière accueillait 220 à 250 enfants en périscolaire. Quelle a été la réponse de la ville face à l’embarras des nombreuses familles qui ont besoin de l’accueil périscolaire ? Actuellement, seule une vingtaine de familles aurait retrouvé une solution satisfaisante pour leurs enfants.
Un Conseil d’Administration associatif est composé de bénévoles. Soucieux de bien faire, ces bénévoles peuvent manquer de compétences pour administrer correctement des structures de grande envergure. Les associations doivent pouvoir compter sur l’accompagnement technique de leurs financeurs, surtout lorsque la mairie leur confie une mission de service public.
Cette fin désastreuse de l’amicale de la Chaléassière interroge de façon beaucoup plus générale sur votre vision de l’éducation populaire. Qui est réellement responsable moralement de ces fermetures ? Certes, le principe de non-ingérence fait foi. Mais la municipalité doit mieux accompagner et conseiller les associations stéphanoises. Cela permettrait, sans doute, d’éviter de futurs déboires.
Le Conseil régional s’est déjà désengagé de trop de structures citoyennes. Aujourd’hui, la situation s’aggrave subitement avec votre décision arbitraire de réduire de 12% en moyenne le soutien aux associations. Encore une fois, votre manque d’anticipation sur les questions énergétiques vous pousse à prendre des décisions sans discernement et dévastatrices pour le bien-être social. Le soutien aux associations n’est pas votre priorité.
Devant régulièrement voter des subventions pour les associations, nous voudrions insister sur un fait qui s’est renouvelé trop souvent. Nous vous avons fait la demande, à de multiples reprises, par courrier et en conseil municipal, de renseignements concernant certaines de ces structures : compte-rendu d’activité, composition du conseil d’administration, rapport financier… N’ayant jamais eu de réponse, nous ne pouvions voter ces subventions. Les conseillers écologistes que nous sommes, ont choisi, en leur âme et conscience, de s’abstenir. Votre silence interpelle : que cachent ces défauts de renseignements ? Sont-ils volontaires ou reflètent-ils un désintérêt et une ignorance des activités de ce secteur ? Votre tentative de discréditer notre action en adressant un courrier à des associations stéphanoises ne cache plus votre politique.
Gouverner, c’est prévoir. Plus que jamais, les élu·e·s écologistes du groupe Le Temps de l’écologie s’interrogent sur le sérieux de votre action politique.
Monsieur le Maire, mesdames et messieurs les adjoints, nous vous demandons une nouvelle fois :
– de communiquer clairement et publiquement votre stratégie pour l’Amicale de la Chaléassière et l’éducation populaire ;
– de préciser qu’elle sera votre gestion future de l’accueil périscolaire ;
– d’abandonner votre décision de réduire de 12% le montant des subventions de la ville aux associations ;
– de nous communiquer rapidement l’ensemble des documents demandés.
Dans l’attente de vos réponses et de vos actions, Monsieur le Maire, mesdames et messieurs les adjoints, les élu·es écologistes municipaux vous transmettent leurs salutations républicaines.
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi, Olivier Longeon
Conseillers municipaux écologistes de Saint-Etienne
Groupe des élu·es écologistes stéphanois·es Le Temps de l’écologie
1 place Dorian 42000 Saint-Étienne.
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Permanences du lundi au jeudi de 14h à 17h