Pour sortir par le haut de cette crise démocratique, nous pouvons aujourd’hui donner tous ensemble un signe. C’est une occasion à ne pas rater pour reconstruire, nous devons le faire!
Les élus écologistes vous rappellent quelques-unes de nos propositions renouvelées.
– Que toute la lumière soit faite rapidement sur l’affaire, et pour cela, la justice fait son travail.
– L’ouverture d’une enquête sur les dysfonctionnements démocratiques dans les élections locales si
les déclarations des accusateurs devaient être confirmées.
– L’instauration de procédures dans nos collectivités permettant d’assurer un fonctionnement apaisé
et une réelle transparence dans le mode d’attribution des subventions.
– Une transparence totale dans les attributions et le fonctionnement du cabinet du président de la
Métropole : nombre de collaborateurs, fonctions, rémunérations.
– L’adoption d’une charte de pratiques respectueuses pour régir les débats au sein du conseil
métropolitain. Nous devons en finir avec certaines formes de violence verbale et d’attaques personnelles, trop fréquentes ces dernières années et qui n’ont pas leur place dans des débats démocratiques. Nous notons d’ailleurs une évolution notable depuis quelques temps.
Saint-Etienne Métropole se vît grande métropole française. Elle doit « combiner l’humain et l’urbain ». Saint-Etienne Métropole doit devenir « une Métropole inclusive ». Dans une période de crise économique et de précarisation croissante, la nouvelle agglomération doit être résolument volontariste pour réduire les fractures sociales et territoriales.
C’est ce que je disais dans ce conseil le 3 juin 2015 quand notre Métropole votait son 1er pacte métropolitain
Le fonctionnement institutionnel antérieur de fédération de petites communes tel qu’était l’EPCI (établissement public de coopération intercommunale) de Saint-Etienne Métropole doit être dépassé. La transition écologique permet une approche positive et humaniste, des moyens pour faire face à l’avenir, à ses risques et à ses crises, partant, de ressources et de possibilités d’agir sur son futur. Elle est, à la fois, un projet pour le devenir de la Métropole et un moyen pour permettre un développement solidaire. Elle doit guider l’ensemble des politiques de développement urbain, économique et social.
Dès 2020 et notre ré-élection, nous insistions. Il est temps de construire la Métropole du XXIème siècle en co-élaboration avec ses habitants.
En ce début de XXIe siècle, nous vivons un moment historique.
Le 11 septembre 2001 et les attentats ont brisé l’illusion de sécurité de nos civilisations occidentales. La crise de 2008 a détruit l’illusion d’une croissance éternelle et bénéfique.
La crise du Covid nous fait comprendre que notre santé n’est plus garantie par les progrès de la science.
La Planète se réchauffe et cela va entraîner un bouleversement que l’humain sur Terre n’a jamais connu.
Nous devons construire le monde de demain.
Nous devons construire un projet commun, ici comme ailleurs.
Rien à voir avec une simple caisse métropolitaine qui répartit les dotations de l’État sans consultation des habitants.
Nous avons besoin d’un avenir politique commun.
Le 26 août 2022 a définitivement révélé les faiblesses du système métropolitain et municipal stéphanois. L’affaire a mis le doute des habitants de Saint-Etienne Métropole sur le fonctionnement démocratique de ces institutions. Heureusement une majorité, certes hétéroclite, de cette métropole a réagi.
Mais reconnaissons que les temps sont très durs pour nous. Nous sommes la risée de la France et de l’Europe.
Au moment où Casino va mal. Quand le club de foot n’est pas au sommet non plus. Nous, stéphanois métropolitains, doutons de l’avenir.
Regardons le nombre d’investissements dans l’industrie nouvelle de la lutte contre le dérèglement climatique qui se font ailleurs : usines d’éoliennes à Saint-Nazaire ou au Havre, Giga factories de l’automobile propre dans les Hauts de France … Et nous dans tout cela. Nous ne regardons même pas passer les trains. Quand des Stéphanois ont un projet de giga factory dans le photovoltaïque, il part ailleurs.
La crise politique que nous traversons à cela de bon : nous oblige à nous remettre en cause. Il faut réinventer un nouveau modèle de gouvernance, un modèle qui laisse toute sa place au débat.
Bref, il est urgent de construire un avenir pour notre territoire. L’avenir est d’ores et déjà, bancal avec une assemblée très divisée sur l’avenir de son “encore président” et le risque de voir son président intérimaire élu ailleurs.
Pour sortir par le haut de cette crise démocratique, nous pouvons aujourd’hui donner tous ensemble un signe. C’est une occasion à ne pas rater pour reconstruire, nous devons le faire !
Olivier Longeon, conseiller Europe Écologie Les Verts de St Etienne Métropole