
L’assemblée départementale sur les orientations budgétaires 2023 étudie le nouvel Agenda 2030 du département. La protection de la biodiversité comme une action essentielle de la lutte contre le dérèglement climatique
A ce titre le vous lie un récent édito du WWF France « Plus de nature d’ici 2030
La dernière édition du rapport « Planète vivante » du WWF vient rappeler l’ampleur dramatique de la perte de biodiversité. Entre 1970 et 2018, les populations mondiales de vertébrés, oiseaux, poissons, mammifères, amphibiens et reptiles ont décliné de 69% !
On parle davantage du changement climatique que de la disparition des espèces sauvages, mais ces deux crises sont fortement liées : la dégradation alarmante des milieux naturels les conduit non seulement à perdre leur capacité de stockage mais aussi à émettre, à leur tour, plus de gaz à effet de serre. Par conséquent, une plus grande quantité de dioxyde de carbone pénètre dans l’atmosphère, accélérant le réchauffement du globe…
De même que la hausse des températures entraîne déjà des phénomènes de mortalité massive, ainsi que des extinctions d’espèces. Tant que nous n’aurons pas compris que le réchauffement et l’érosion du vivant constituent les deux faces d’une même pièce, nous ne parviendrons à freiner ni l’un, ni l’autre.
Selon un rapport conjoint du GIEC et de l’IPBES, des terres et des océans en bon état écologique pourraient constituer jusqu’à un tiers des solutions d’atténuation des effets du changement climatique.
Ce dont nous avons besoin de toute urgence, c’est d’un objectif positif net pour réparer le vivant et non plus, simplement, de stopper sa disparition.
Nous devons atteindre un bilan « nature » positif d’ici 2030.
En d’autres termes, davantage de nature d’ici la fin de cette décennie qu’à son début. Plus de forêts naturelles, plus de poissons dans les systèmes océaniques et fluviaux, plus de pollinisateurs sur nos terres agricoles, plus de biodiversité dans le monde !
De la reconstitution des stocks de thon rouge en Méditerranée au retour du lynx dans nos massifs, en passant par la restauration de plusieurs dizaines de milliers d’hectares de mangroves à Madagascar, ou encore la protection des forêts sèches de Nouvelle-Calédonie ayant permis la régénération naturelle d’une végétation luxuriante… Les exemples où la vie sauvage a repris ses droits commencent à s’accumuler.
La nature est en train de nous démontrer qu’elle peut rebondir – et rapidement – pourvu qu’on lui en donne la chance. Avec, à la clé, d’innombrables bénéfices, pour notre bien-être mais aussi pour notre sécurité économique, alimentaire et hydrique.
C’est le propos d’Isabelle Autissier, Présidente d’honneur du WWF France «
Les actions de l’Agenda 2030 ne comportent rien de nouveau par rapport à l’Agenda précédent.
Il faut pourtant, et c’est essentiel, mener une politique dynamique en matière de protection de la biodiversité avec des actions nouvelles et incitatives.
Avec un dose d’humour, je remercie Mr Jean Yves Bonnefoy, Vice président au sport d’avoir accepté de prendre en charge le volet environnement de cet Agenda 2030.
Je regrette que nous, conseillers départementaux d’opposition, n’ayons pas été associés à l’élaboration de cet agenda car nous aurions pu être force de proposition.
Marie-Michelle Vialleton, Conseillère départementale Europe Écologie Les Verts de la Loire