Je voudrais d’abord commencer par appuyer la question qui a été poséepar Monsieur Christophe FAVERJON, qui est une question importante sur l’avenir descompétences qui pourraient être transférées par le Département. De toute façon il y en aura, normalement, voire toutes, et dissolution du Département, c’est aussi possible. Monsieur Christian Julien, dans son travail de présentation et de développement a dit à un moment que c’était le premier budget sans évolution de compétences ; je pense qu’il voulait dire à la présentation du budget, parce qu’en théorie, peut-être que, dans l’année, on aura un eévolution de compétences encore une fois.
Quelque part, on peut se dire que l’on a vécu un mandat où nous n’avons cessé d’aller d’amélioration en amélioration de notre collectivité. On est passé d’une simple communauté de communes, presque, à une communauté d’agglomération, à la Métropole dans laquelle on est aujourd’hui. Je me rappelle de propos que j’ai pu tenir au début, en disant : il faut que cette Métropole soit inclusive et qu’elle inclue au maximum sa population, que sa population s’y retrouve. Avec toutes les évolutions qu’il y a eu, ce n’est pas tous les jours facile pour la population de savoir qui fait quoi aujourd’hui. J’allais dire que les interrogations que l’on a vues apparaître dans le grand débat, sont des interrogations de personnes qui, entre autres, disent pour certains vouloir plus de services publics, vouloir en tout cas arrêter de voir les services publics disparaître. Je dirais qu’ils veulent surtout mieux de services publics. Je vous rejoins sur ce que vous avez dit, au moins au début, depuis la présidence SARKOZY, on n’a pas arrêté de voir l’Etat se débarrasser de compétences sur les collectivités. On aurait pu estimer que c’était de la décentralisation, un progrès ; en fait il n’y a généralement pas eu de transfert d’argent en face, ou du moins pas totalement. En même temps, on a supprimé un certain nombre d’impôts locaux, donc la possibilité pour les collectivités de choisir un petit peu et de voir comment elles vivaient cette décentralisation. Tout récemment, par exemple, le maire de Grenoble déclarait que d’un calcul rapide sur les douze dernières années, il pense avoir perdu un mois et demi de financement de son investissement et du fonctionnement de la métropole grenobloise. Un mois et demi, sur un an classique, perdu dans les économies qui ont été faites par l’Etat, entre autres, et l’impossibilité de collecter de l’argent. Cela nous pose de vrais, vrais problèmes pour le développement de cette Métropole. Heureusement, on a sans doute de la marge, parce que l’on n’est pas trop endettés, même si l’on a repris beaucoup de dettes, dans le cadre de la reprise de compétences.
Je terminerai en disant que nos différences sont sans doute sur le développement durable, sur le plan climat. Nous ne courons pas après l’A 45 ; il y a des solutions alternatives. Nous ne courons pas après l’aéroport de Saint-Etienne ; il y a des solutions alternatives. Il y a actuellement un débat sur le nœud ferroviaire lyonnais. Il est fondamental que Saint-Etienne et Saint-Etienne Métropole soient présentes dans ce débat. Je sais que, en tant que Maire ou en tant que Président de St Etienne Métropole, vous me le redirez, vous avez écrit à ceux qui font le débat, et notamment à la Ministre. Il est fondamental que ce débat n’oublie pas de raccrocher Saint-Etienne, et Roanne, et la Loire, et Clermont-Ferrand, et Le Puy, à ce grand axe de transport nord-sud, que sont les voies ferrées passant par la Vallée du Rhône et le nœud ferroviaire lyonnais. Or, on a eu, depuis la prise de mandature de Monsieur Wauquiez, une réduction d’un tiers environ des TER qui allaient sur Lyon. Il est donc urgent d’enrayer ce mouvement de dégradation.
Comme je le disais, il y a des points sur lesquels on ne se retrouve pas totalement. On mettrait plus d’argent sur le plan climat, vous le savez. Sur les déchets, certes on est bien placés en termes de taux de TEOM, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, mais il ne faut pas oublier que Saint-Etienne est une des villes qui trient le moins d’emballages et de déchets recyclables. Notre poubelle jaune collecte beaucoup moins de déchets que dans d’autres villes. Nous n’avons pas répondu à tous les appels d’offres des opérateurs qui peuvent cofinancer le recyclage des déchets. Nous avons d’énormes progrès à faire sur le recyclage des déchets.
Olivier Longeon, Conseiller métropolitain Europe Ecologie Les Verts de St-Etienne