Si cette démarche est intéressante, et nous n’en disconvenons pas, elle nous interpelle. 

Moins par sa présentation qui ressemble à s’y méprendre à celle faite jeudi dernier en Conseil Métropolitain, mutualisation des services oblige, que par les objectifs retenus. 

D’un côté une ambition pour obtenir 3 étoiles soit 50% des 500 points possibles, c’est l’objectif de la Métropole. De l’autre seulement deux étoiles soit 35% des 500 points possibles, pour l’ambition de la ville. 

Où l’on voit une divergence significative sur le rythme de progression vers plus de respect de l’environnement. La ville centre, principale actrice de la Métropole choisit un objectif en retrait de 15%. 

Cela va t il obérer l’obtention par la métropole de son label. La ville c’est presque la moitié de la population et de loin le plus important budget. Cela questionne sur la cohérence des politiques menées entre ces deux entités. 

La position du maire de St Étienne n’avait pas été celle de son premier vice-président, qui le remplace à la tête de la métropole, sur l’adoption du CPER. Un vote a tranché, donnant raison à Hervé Reynaud. 

Aujourd’hui le choix de deux étoiles plutôt que trois, confirme que la cohérence entre les deux entités n’est plus là. Nous avions soulevé la question à l’occasion d’une mutualisation de services, et il nous avait été répondu que cela relevait de la pure spéculation malintentionnée…

Nous mettons en garde l’exécutif sur le dilemme de devoir, pour les services, devoir avoir a développer des arguments divergeant, une situation pas très confortable…. 

Au delà de ce constat, les écologistes soulignent leur attachement à voir rapidement émerger une évaluation quantitatives et qualitatives des politiques publiques comme pouvait le laisser espérer la désignation en 2020 d’un conseiller municipal délégué à cet effet, M. Jacques Guarinos.. Par ailleurs, où en est l’élaboration d’un « Budget Vert », capable d’intégrer au delà des données financières, les dimensions sociales, environnementales et climatiques, dont le principe a été acté en janvier 2021 lors d’une séance du Conseil Municipal par M. le maire. 

L’une permet de faire le point et le rectifier éventuellement les options prises, en toute transparence, l’autre complémentaire, doit permettre d’assurer la cohérence à l’ensemble des décisions que nous sommes amenés à prendre pour ne pas injurier l’avenir. 

Nous remarquons que la labellisation recherchée implique que l’on établisse des fiches pour chacune des actions à mener avec des indicateurs pour en suivre l’exécution. L’obtention des étoiles nécessite elle que l’on intègre une approche globale par souci de cohérence. 

C’est vrai que ces deux démarches s’appuient sur des faits tangibles, et laissent au deuxième plan les effets d’annonce. La communication cède le pas devant la réalité.

Et si vous avez la curiosité de consulter le site du Label Territoire engagé Air-Energie-Climat de l’Ademe vous vous rendrez compte de notre importante marge de progression. Autrement dit du retard accumuler par rapport à de nombreuses villes qui capitalisent aujourd’hui les efforts entrepris bien plutôt que nous. 

Nous allons essayer de décrocher deux étoile, là où Lyon et Grenoble en sont à la quatrième voir à la cinquième. 

Il n’est jamais trop tard pour bien faire, certes, mais les économies que cela aurait pu dégager manquent cruellement aujourd’hui pour conforter notre démarche. Le récent Rapport de M. Pisani-Ferry de France Stratégie, qui ne peut être taxer d’être un Khmer Vert », met en évidence l’urgence qu’il y a changer notre façon d’envisager l’avenir et conséquemment l’ordre de nos priorités. 

Nous voterons donc ce rapport en en suivant avec intérêt la mise en œuvre, garantie par un tiers neutre, l’ADEME reconnue par nous toutes et tous. 

Jean Duverger, conseiller municipal Génération Écologie du groupe Le temps de l’écologie de St-Etienne