Comme chaque année, nous nous apprêtons à voter un acompte sur la participation 2023 du budget de l’Établissement de coopération culturelle Cité du Design. Habituellement les écologistes votent sans problème cet acompte. Mais aujourd’hui , nous avons beaucoup de questions quant au pilotage désastreux de cet établissement.
Lors du dernier conseil métropolitain, Monsieur Chassaubéné nous expliquait qu’il avait des doutes sur la gestion de Thierry Mandon. Qu’un audit financier était en cours. Nous avons ensuite appris par voie de presse la démission de M. Mandon et un signalement au procureur pour des soupçons de détournements de faux et de fausses facturations. Rien de moins.
Depuis longtemps, les écologistes interpellent l’exécutif sur la gestion de la Cité du Design. Sur la création de la filiale privée Cité services et son fonctionnement. Sur la décision d’étaler sur 4 mois la biennale contre l’avis même des professionnels. Nous n’avons jamais eu que des réponses évasives. Donnant l’impression d’une gestion hasardeuse et d’un manque de vision stratégique. Voire d’un enterrement en grande pompe dont la pierre tombale serait le projet Cité 2025.
Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec un établissement public de renom exsangue. A qui la faute ? à en croire les déclarations de M. Chassaubéné dans les médias, il ne serait que la victime d’une manipulation sur la base de budgets insincères. Décidément, se faire passer pour une victime pour ne pas répondre de sa responsabilité est devenue une mode. Et comment croire qu’un président d’un établissement public puisse ne rien voir, ne rien savoir, ne rien entendre. M. Chassaubéné, les syndicats vous ont interpellé sur la gestion faite par Thierry Mandon. Vous avez préféré laisser faire.
M. Chassaubéné, en tant que Président de l’EPCC Cité du Design, il était de votre responsabilité de suivre ses activités. Comme il était de la responsabilité de votre prédécesseur à ce poste, M. Perdriau. Vous avez tous 2 failli, puisque vous avez été incapable d’anticiper le désastre financier dans lequel se retrouve aujourd’hui la structure. Les 30.000€ de détournements de fonds dont vous accusez M. Mandon ne suffisent pas à expliquer la rallonge de 1,4 millions d’€ qu’il a fallu attribuer à la structure lors du conseil métropolitain précédent.
Il est grand temps que les conseillers et conseillères métropolitains prennent le relai et que, enfin, la situation puisse être débattue au sein de cette assemblée en toute transparence
Afin que notre assemblée puisse prendre conscience de la globalité du problème, nous demandons que soit mis à l’ordre du jour de la prochaine assemblée un débat sur l’EPCC en question. Afin que chaque conseillère et conseiller métropolitain puisse se faire un avis le plus éclairé possible. Pour alimenter le débat, nous demandons que soit communiqué dans les plus brefs délais à l’ensemble de notre assemblée les pièces suivantes : les budgets de l’EPCC, les comptes rendus des conseils d’administration de l’EPCC, les comptes rendus de l’ensemble des conseils internes de l’EPCC, les budgets de la filiale, les comptes rendus des conseils d’administration de la filiale et enfin les résultats des audits.
Germain Collombet, Conseiller Europe Écologie Les Verts de St Etienne Métropole