Contre toutes attentes légitimes des commerçants, un an avant les élections municipales, le système Perdriau a encore frappé. Le maire annonce des mesures aussi millésimés qu’obsolètes pour lutter contre la désertification du « centre-ville ». Une approche milieu XXème siècle, qui tente désespérément de corriger ce que sa propre équipe a généré à Saint-Etienne depuis plus de 10 ans. Les grandes annonces simplistes, presque poujadistes, n’ont jamais fait d’efficaces politiques publiques. Cela sent de plus en plus les élections. Fermeture des halles, centre-commercial périphérique, attractivité négative, marketing territorial désincarné et exogène, tel est le bilan de 10 années du système Perdriau, une lente et inexorable dérive de d’un iceberg. Ce n’est pas une fatalité.

Le commerce de ville partout en France connait des mutations liées à la concurrence de l’e-commerce, de la spéculation de fonds d’investissement dans les centres-ville sur les surfaces commerciales, de l’attractivité des coeurs de métropole et de l’animation commerciale et des crises financières et l’inflation depuis des décennies. Saint-Etienne n’est pas épargné par cette tendance nationale lourde, structurelle. Alors que les spécialistes de PROCOS annoncent régulièrement que dans les 10 ans, 50% des surfaces commerciales extérieures des villes et 30% de celles des centre ville fermeront.

Notre coeur de métropole stéphanoise traverse une période de transformation profonde face aux défis climatiques et socio-économiques, il devient impératif de comprendre que le commerce de centre-ville fonctionne d’abord avec les habitants du centre-ville. Il faut donc accompagner les commerces de proximité, les circuits-courts, les artisanes et artisans locaux, celles et ceux qui font vivre et nourrissent la ville. Il n’y a de dynamique économique commerciale sans le coeur de chauffe de la ville-centre, vivant, dynamique et animé. D’autant que dans la ville de St-Etienne les habitants préfèrent la marche et les transports en commun.

Au lieu de proposer la gratuité du stationnement le week-end, en réalité le samedi (le dimanche c’est toujours gratuit), pour augmenter le traffic automobiles dans le centre-ville, l’accès pour tous et toutes aux transports en commun le permet tout autant préservant les poumons des stéphanoises et stéphanois. Il y a urgence à la réalisation d’un vrai plan cyclable avec un réseau de pistes reliant le centre aux quartiers périphériques et la création de stationnements vélo sécurisés.

Pour l’éclairage, de très nombreuses villes ont opté pour des éclairages à détection de présence, Saint-Etienne a pris tellement de retard qu’elle ne peut le faire.

Il est grand temps de sortir des idées reçues et de s’engager dans des propositions concrètes et innovantes pour redynamiser le coeur de la métropole, en accord avec les enjeux actuels et les attentes des habitants comme des commerçants, c’est notre priorité.

Les écologistes lanceront prochainement une concertation avec les commerçant•es stephanois•es et les habitant•es afin de recueillir leurs propositions pour la redynamisation du commerce. Il est grand temps de sortir des idées reçues et de s’engager dans des propositions concrètes et innovantes pour redynamiser le coeur de la métropole, en accord avec les enjeux actuels et les attentes des habitant·es comme des commerçants, c’est notre priorité.

Olivier Longeon, Julie Tokhi, conseillers municipaux écologistes de Saint-Etienne