Compétence Gestion de l’Eau et des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI) // Intervention de Jean Duverger au Conseil Métropolitain // 30 septembre 2021
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Ce point d’étape sur un chantier de grande ampleur, est bienvenu.

C’est le secteur de la Vallée du Gier qui fait montre de la plus grande vulnérabilité vis à vis du risque inondation qui retiendra notre attention. Les liaisons autoroutières et ferroviaires Saint-Étienne/Lyon ont été directement impactées. Plusieurs fois interrompues ou maintenues mais avec une « fluidité » du trafic très amoindrie notamment pour ce qui est de la voie ferrée.

Nous apprécions avoir lu des éléments quantitatifs concernant les nombres d’ouvrages et d’aménagement à prévoir mais très peu de choses sur les coûts et les financements possibles ainsi que leur programmation.

Il y a aussi une opportunité de faire coïncider les avancées des trames vertes et bleues avec ce programme. Les méthodes d’entretien et de conservation de la ripisylve sont, de ce point de vue, celui de la préservation et la restauration de la biodiversité, décisives. Et on doit souligner que la restauration entreprise des rives du Gier et de ses affluents ont permis la recolonisation d’espèces que l’on croyait irréversiblement disparues. Je parle des loutres près des sources des affluents, des castors jusqu’à Rive de Gier, des aigrettes, et bien sûr de la truite un peu partout.

Alors quand il y a des progrès on se doit de le souligner même s’il reste beaucoup à faire, un ancien puit de mine rempli de produits pétroliers à dépolluer, le terrain des verreries de Rive de Gier à réhabiliter, etc.

En fait ce que nous aimerions mettre en évidence, c’est que lorsqu’on lutte contre les inondations on restaure le milieu naturel. Et qu’il y a là un bel exemple d’effets collatéraux positifs possibles.

Enfin, il serait peut être aussi opportun d’encourager l’association des Biefs Pilat qui accomplit un travail remarquable sur les versants de la vallée du Gier, avec pour conséquence un effet ralentisseur en termes de ruissellement en période de fortes précipitations, etc.

Bref, vous l’aurez compris, nous aurions aimé que soit souligné l’apport environnemental de la mise en œuvre du GEMAPI, complètement gommé dans le rapport. On peut ne pas appartenir à la majorité et vouloir mettre en évidence les actions qui aident, espérons le, à ce que des trains arrivent à l’heure !

Jean Duverger, groupe Le temps de l’écologie