Nous votons la possibilité que certaines communes soient représentées au conseil par quelques élus de plus que le minimum imposé par la loi sur l’intercommunalité. S’il est souvent préférable qu’une commune soit représentée par plusieurs personnes, c’est aussi pour garantir une meilleure représentation de la pluralité des composantes politiques des conseils municipaux. Bref, cela permet au conseil métropolitain de mieux représenter la diversité des 406 868 habitants de la métropole, qui compte aujourd’hui 123 membres au conseil métropolitain, soit environ 1 représentant élu pour 3 308 habitants.

Enfin, « élu », c’est un grand mot. Nous sommes certes élus directement par les électeurs dans nos conseils municipaux, mais nous sommes ensuite désignés à la Métropole simplement parce que, sur les listes des élections municipales, nous avions indiqué que nous y siégerions si nous étions élus au conseil municipal.

Le processus de décision est tel que la majorité des décisions ne sont pas prises en conseil, mais en bureau métropolitain. Au moins 70 % des décisions qui impactent Saint-Étienne sont en réalité prises en bureau métropolitain, loin des électeurs, et par des élus qui ne dépendent pas des électeurs stéphanois pour se faire élire.

Bref, la solution réside dans l’élection au suffrage direct, sur la base d’un véritable programme, dans une élection spécifique et non par un mécanisme d’élection indirecte.

L’actuel président de Saint-Étienne Métropole, malheureusement encore en exercice, a ainsi été élu par 14 139 Stéphanois en 2020, sur les 172 000 habitants de la ville et les 406 868 de la métropole. Cela donne tout de même un peu le vertige à celles et ceux qui aspirent à davantage de démocratie directe. Les mêmes qui espèrent des référendums, des consultations plus régulières, une co-élaboration des projets au plus près des habitants, devront attendre — et surtout s’adapter à des décisions prises par les 71 membres du bureau.

Si ces derniers font certainement beaucoup pour faire fonctionner au mieux la Métropole, ils sont, peut-être sans en avoir conscience, la représentation de seulement 5 730 habitants chacun.

On p)eut dire que dans le dernier mandat, l’esprit métropolitain s’est encore développé notamment lors de l’élection de la première vice-présidente en tant que présidente par intérim. Mais on voit aussi, par exemple, que pour la stratégie de développement commerciale, il reste du chemin à faire. 

Certaines catastrophes écologiques nous imposent d’aller encore plus loin. 

Ce sujet métropolitain, nous, écologistes, le défendons depuis le début de la création de la première intercommunalité sous Michel Thiollière.

Olivier Longeon, conseiller municipal écologiste