Convention de coopération décentralisée avec la ville de Monastir // Intervention de Stéphanie Moreau // 8 avril 2019
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Quelques remarques concernant ce dossier qui est très touffu, très large. En ce qui concerne le compte rendu technique et financier par exemple, il est indiqué qu’il y a certaines incompréhensions qui continuent à persister. Je comprends bien que l’instabilité démocratique peut parfois en être la cause mais lorsqu’on a des partenariats de cette envergure cela peut poser problème : ça semble d’ailleurs ralentir les actions. 

Justement, à ce sujet, lorsqu’on parle d’incompréhensions qui ont encore lieu, je suis assez étonnée que, dans l’action 6 notamment, on pense mettre en place des échanges de pratiques favorisant les transferts de compétences. Des transferts de compétences actuellement, cela me paraît quand même un peu avancé étant donné qu’il y a encore des réticences de part et d’autres. 

Ensuite je souhaiterais faire une remarque qui malheureusement n’est pas en faveur de la bonne image de Saint-Etienne. Lorsqu’on essaye de creuser le dossier et que l’on doit notamment consulter des documents qui sont en ligne sur France Diplomatie, on se rend en compte que le commission nationale de coopération décentralisée met l’accent sur le fait que le taux de chômage à Saint-Etienne est de 19 % alors qu’il n’est que de 10 % en Tunisie. Et que le taux de chômage des jeunes stéphanois atteint 32 % et celui des diplômés à Monastir atteint seulement 7 %. Ce sont des éléments qui ne sont pas vraiment positifs pour nous. Donc je me demande ce qu’il va en résulter 

Enfin, bien sûr, je suis favorable aux partenariats et à tout ce qui peut faire rayonner Saint-Etienne en Europe et éventuellement dans le monde. J’aimerais cependant que l’on se penche parfois plus sur les problèmes locaux. En effet, avec les projets en Tunisie il y a des partenariats importants dans le domaine du textile et nous avons une entreprise vraiment emblématique qui vient juste de fermer, c’est Cheynet & Fils à quelques kilomètres d’ici. C’est 177 emplois qui sont perdus et je trouve que les structures locales n’ont certainement pas fait ce qu’elles auraient pu pour cette entreprise qui avait un savoir-faire reconnu à l’international et, pour certains points particuliers, qui étaient uniques dans le monde.

Enfin, je souhaiterais faire remarquer puisque ce partenariat est en lien à la fois avec Monastir et qu’il est cité Katovice, nous tenons à dire que le local de l’Epicerie Verte, le local « écolo », a été ravi de recevoir l’université privée de Katovice qui cherchait un lieu d’accueil durant la Biennale

Stéphanie Moreau, conseillère municipale écologiste du Groupe Saint-Etienne En MieuxC