Crèches et jardins d’enfants – Intervention au conseil municipal – 26 juin 2023
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Après la fermeture de la crèche des Petits Matrus, vous annoncez 18 places perdues à la Comédie et 12 à la Sirainette ! Ce sont les chiffres communiqués lors de la dernière commission Petite Enfance du 16 juin. La raison que vous évoquez : les temps ont changé, les gens n’aiment plus les grandes crèches, ils préfèrent les petites structures. Et voilà qu’on apprend 4 jours après, par La Tribune Le Progrès, le 20 juin dernier, qu’outre ces 30 berceaux, une autre structure, Les Galapiats, perd, elle aussi, 12 places.

Devant cet état de fait, des questions se posent. Tout d’abord, votre équipe n’a pas porté à notre connaissance, lors de la commission citée, la totalité des renseignements que nous aurions dû avoir. Pourquoi ? Probablement encore une dérive de la gestion actuelle de cette majorité qui essaye de cacher une partie de la vérité aux membres n’appartenant pas à cette majorité.

En ce qui concerne ces berceaux, vous dites qu’ils ne sont pas suffisamment utilisés. Mais les statistiques données par l’adjoint chargé du dossier ne nous semblent pas pertinentes.  Renseignements pris auprès de parents concernés, ces chiffres semblent être largement sous-estimés. Si les gens doivent avoir recours à des crèches privées, c’est là une charge supplémentaire que de nombreuses familles ne pourront assumer. Or Il semble important de ne pas oublier que ces berceaux permettent à des parents de se rendre au travail et à d’autres de chercher du travail ! Les 1.233 places d’accueil énoncées sont, semble-t-il, loin de satisfaire tous les parents concernés, puisque certains mettent plusieurs mois, voire une année entière, pour obtenir une place dans ces structures.

De plus, que vont devenir les employées concernées, auxiliaires puéricultrices et éducatrices de jeunes enfants ?

Alors que le gouvernement plaide en faveur de l’augmentation des crèches, la ville de Saint-Etienne, elle, les supprime ! Cet argent économisé, où ira-t-il ? Cela reflète en tout cas un manque général d’anticipation sur la politique sociale à mener, comme pourraient en témoigner, s’il en était besoin, les baisses de subventions aux associations, la suppression du périscolaire ou dernièrement la suppression de la résidence Chavanelle.

Au travers de votre recherche systématique d’économies par la suppression des activités sociales, nous ne pouvons que constater que, depuis l’enfance, jusqu’à nos seniors, il ne fait pas bon vivre avec votre gestion de la ville, où rien n’est fait pour la cohésion sociale et le bien vivre ensemble.

Danielle Teil, conseillère municipale du groupe Le temps de l’écologie