Ce Débat des Orientations Budgétaires est le premier de la nouvelle mandature. Il permet d’exposer les options retenues, pour mettre en œuvre la déclinaison annuelle des projets d’un mandat qui commence réellement en ce début d’année.
Le contexte actuel, très particulier et inédit, donne à cet exercice une importance renouvelée. Il faut traduire par des chiffres l’adaptation indispensable à une situation nouvelle. Les ressources diminuent au moment où les besoins n’ont jamais été aussi importants.
Cette situation économique et sociale historique nécessite de privilégier les investissement utiles pour alléger les charges de fonctionnement tout en améliorant le bien être de la population.
Pour nous, écologistes, cela doit prioritairement se traduire par une diminution des consommations d’énergies fossiles. Cela réduira les pollutions atmosphériques. La santé des stéphanois en sera améliorée. Et les économies d’énergies obtenues ainsi, allégeront opportunément et durablement une charge financière qui pour l’instant reste élevée.
Les indicateurs dans ce domaine, retenus dans le Rapport Développement Durable, mettent en évidence des progrès, certes, mais encore bien timides et très hétérogènes.
Dans ces circonstances mobiliser les femmes et les hommes qui travaillent à la Ville, à St Étienne métropole ainsi que les stéphanoises et les stéphanois est indispensable :
– Notre réflexion collective doit rendre la ville plus humaine et plus douce aux plus vulnérables.
Nous proposons, nous écologistes, d’être particulièrement attentifs au bien être des enfants, des personnes âgées mais aussi des handicapés. Leur plaisir à pratiquer une ville apaisée et rassurante pourrait être un excellent indicateur d’une véritable réussite dans ce domaine. Nous proposons pour ce faire une redéfinition rapide et significative des usages de la ville, et le partage équitable de l’espace urbain.
Une telle situation sanitaire questionne la pertinence des dogmes jusque là en usage :
Réduire la dette, ne pas augmenter les impôts.
Le « quoiqu’il en coûte » du gouvernement actuel devra bien se terminer. Ce n’est pas vous qui briguez les plus hautes fonctions qui pouvez en douter.
La solidarité qui permet plus de justice et d’équité peut et doit être finançable pour autant qu’elle le soit en toute transparence.
La crise sanitaire à laquelle nous sommes confrontée doit libérer les initiatives. Elle exige que l’on innove que l’on invente d’autres façons de vivre la ville.
Il faut sortir des habitudes. Il faut faire confiance à l’ensemble de nos concitoyennes et de nos concitoyens dont seule la mobilisation peut nous donner les moyens de surmonter unis le défi de solidarité qui s’impose à nous.
Le groupe « Le temps de l’Écologie » demande que nous cessions de concéder au monde d’hier ce qui compromettra le monde de demain.
Nous demandons que toute décision qui soit prise le soit en ayant cette ardente obligation en tête.
L’urgence ne doit pas empêcher de préserver l’avenir…
On peut penser qu’une vaccination massive desserrera l’étau de la pandémie, il en ira tout autrement d’une autre menace bien réelle elle aussi.
La menace du dérèglement climatique, qui ne peut être surmontée, elle, que par un changement de nos façons de penser le monde et de le vivre.
C’est plus que jamais une obligation car : « gouverner c’est prévoir ».
Personne ne peut prétendre prévoir la gravité d’une pandémie cela peut s’admettre. Mais le rapport du club de Rome qui décrit le phénomène, est explicite à cet égard, depuis 1972, presque un demi-siècle. Depuis rien n’est venu le contredire, pire tout l’a confirmé.
Plus près de nous les rapports successifs du GIEC sur l’état de la planète, la déclaration de Paris de 2015, rendent urgent et indispensable de s ‘adapter pour faire face aux dérèglements climatiques.
Il va être déterminant de le prendre en compte pour éclairer tous nos choix à venir. Il nous faut préparer la ville à faire face à ses effets délétères.
Alors oui, faites en sorte et urgemment, que des trois piliers de votre action, celui du développement durable soit incontournable et sans cesse conforté.
Faute de quoi vous aurez failli.
Jean Duverger, conseiller municipal Génération Écologie du groupe Le temps de l’écologie