Le rapport sur les orientations budgétaires 2022 met en évidence, la restauration de l’épargne nette. La décision prise l’année dernière, d’augmenter la fiscalité, ne nous avait pas choquée en soi, restait à savoir ce que vous alliez en faire.
Nous avions alors fait remarquer, que le plan de relance n’intégrait pas de contraintes environnementales. Tout projet présenté par une commune est a priori éligible. Cela est resté le cas. Et cela ne nous met pas à l’abri d’initiatives inopportunes, et incohérentes avec une politique de développement durable affichée très ambitieuse.
Et effectivement, nous nous rendons compte que l’on continue encore et encore, à se contenter de rester sur des présupposés qui n’ont plus lieu d’être. Le développement économique à tout prix ne peut plus être l’obsession de votre action. L’attractivité, telle que vous la concevez, est dépassée. Il ne s’agit plus de prévoir des espaces d’expansion à imperméabiliser par l’implantation de nouveaux bâtiments industriels. Il s’agit de réfléchir à un développement équilibré des territoires respectueux des enjeux environnementaux et organisationnels de l’espace. De nouvelles contraintes réglementaires se font jour, et heureusement, rendant plus difficile l’artificialisation des sols. Là encore vous n’anticipez pas, vous vous conformez à la réglementation sans jamais la devancer.
Car la contrainte climatique se fait de plus en plus pressante. Les dérèglements dus au réchauffement s’inscrivent de manière irréversible dans notre réalité quotidienne. Y réfléchir avant toute prise de décision doit être la règle inflexible de la cohérence de toutes nos décisions.
Le rapport pose le contexte économique et financier, et il est correct de ce point de vue. Les hypothèses de travail retenues sont réalistes. Il ne donne pas matière à espérer une embellie sur le front de nos ressources, d’où l’ardente obligation de prioriser l’essentiel, fortifier notre capacité à faire face aux contraintes liées au changement climatique.
Si on veut définir un cap, il faut d’abord faire le point pour savoir où l’on se trouve. Le travail ébauché lors de la négociation avec l’État du Contrat de Relance et de Transition Écologique, allait nous semble-t-il dans le bon sens. Il serait opportun de s’en inspirer pour la suite.
Ce qui nous est donné de vivre aujourd’hui est prévu depuis des décennies. Les sept années les plus chaudes jamais enregistrées se sont les sept dernières années que nous venons de vivre. Cela correspond à l’amplitude de votre mandat à la tête de ce qui est devenu Saint Étienne métropole. Avez-vous défini les bonnes priorités pendant cette période ? Nous pensons que non. D’autres métropoles, de droite comme de gauche, sont plus en avance que nous. Cela doit nous donner qu’une envie, celle de les rattraper voir de les dépasser.
Seul on va plus vite, accompagné on va plus loin. Parions que nous soyons capables de créer entre toutes les communes de la métropole une émulation coordonnée pour apporter une réponse déterminée et opportune aux défis qui nous attendent. Nier la réalité ne peut que nous conduire à l’échec. Le film « Don’t look up », qui connaît actuellement un grand retentissement, ne dit rien d’autre.
Pour ce qui est des chiffres, nous attendrons le Budget primitif pour en parler.
Le Vice-Président Christian Julien, en conclusion de son rapport, page 33, nous promet qu’ils seront bien présents à ce moment-là !
Jean Duverger, conseiller métropolitain Génération Écologie du groupe Le temps de l’écologie