Le rapport présenté par le Vice-président Julien est le reflet d’ajustements nécessaires et habituels au budget prévisionnel voté en début d’exercice.
Rien qui vienne remettre en cause les options retenues initialement, rien qui vienne au vu des effets conjugués de la guerre en Ukraine et du changement climatique modifier le “ business as usual “.
Et pourtant, il serait grand temps de mettre le paquet sur l’isolation des bâtiments, sur le développement des réseaux de chaleur, sur la production d’énergie renouvelable, sur l’amélioration de l’offre de transport public, et cela de manière significative et déterminée.
D’autres collectivités se sont engagées dans cette voie depuis longtemps et en voient aujourd’hui les résultats.
L’approche dépassée d’une perception de l’attractivité à l’ancienne qui privilégie les zones industrielles et les grands équipements sportifs doit être au minimum questionnée et sérieusement remise en cause.
Bien sûr, les crédits affectés à la patinoire diminuent de près de 500 000 euros, ceux de l’Arena sont réajuster à la baisse de 600 000 euros, 4 160 000 euros sont supprimés pour la Cité 2025, sans doute peut-on y voir une “compensation” à la subvention d’équilibre de 1 400 000 euros votée lors de notre précédente réunion, sans que l’on sache vraiment à quoi cette somme servirait. Combler un trou dû à une biennale calamiteuse ou à éponger les effets d’une gestion structurellement déficitaire. Dans tous les cas, les mécanismes de contrôle ont été défaillants et les personnes chargées d’en vérifier l’efficacité inscrites aux abonnés absents.
Mais comme il est précisé dans le rapport, il ne s’agit que de retard dans l’exécution, pas de remise en cause et de réorientation vers des options qui permettent d’améliorer notre capacité à faire face à la hausse des prix de l’énergie et à la baisse concomitante du reste à vivre pour nombre de nos concitoyennes et concitoyens.
Dans les budgets annexes, comme pour étayer le propos introductif, on constate pour le budget des transports et de la mobilité, une baisse globale 3 080 0000 euros dont 1 330 000 euros pour la modernisation et le renouvellement du matériel de transport. Que du retard soit pris dans ces investissements questionne pour le moins. Et puis il y a la somme de 608 000 euros pour les Véliverts qui est supprimée. L’état de délabrement dans lequel ils se trouvent montre assez l’attention qu’on leur a consacré jusque-là. En attendant un futur nouveau parc de vélos en libre service, les habitantes et habitants de la métropole doivent faire sans. Ceux qui restent sont dans un tel état qu’il faut les remplacer et que les services qu’ils rendaient ne sont plus assurés…La gestion des vélos en libre service n’apparaît pas comme étant prioritaire, pour le moins…Et le commentaire qui est fait de cette carence, est le non recours à l’emprunt pour une somme équivalente …
On aurait pu espérer mieux …
Bref, comme on le voit, on constate, au mieux, on peut l’espérer, des retards dans l’exécution, mais pas d’inflexions vers une prise en compte déterminée des conséquences d’un changement radical du contexte.
On continue comme si de rien n’était et ce n’est pas les 8 283 euros que nous allons voter en dépenses complémentaires “d’énergie-électricité” chapitre 60612, qui vont modifier la donne !
Je profite de l’occasion qui nous est donnée pour redire que l’élaboration d’un budget vert ou CO2, comme vous voudrez, à l’instar de ce qui est tenté actuellement à Saint-Etienne et dans bien d’autres villes, aiderait à rendre cohérents des choix paradoxaux. S’entêter à construire une patinoire à Saint-Etienne par exemple, fait penser à la construction de stades dans le désert… Il en va de même pour la zone industrielle Stelytec au-dessus de Saint- Chamond. Qui va contribuer encore à aggraver l’artificialisation des sols déjà très élevée dans cette vallée. M. Thizy ne me démentira pas, cette fois-ci, sur ce sujet, bien documenté depuis notre dernière intervention. Dans le même temps où vous proclamez à qui veut bien vous entendre que la lutte contre le réchauffement climatique et la restauration de la biodiversité sont des causes qui ne souffrent d’aucuns renoncements !
Enfin, et pour ne décevoir personne, nous demandons encore une fois, que toutes nos politiques fassent l’objet d’une évaluation tant quantitative que qualitative. De telle manière que l’on puisse le cas échéant en modifier les périmètres ou les moyens pour les rendre plus efficaces.
Jean Duverger, conseiller Génération Écologie de St Etienne Métropole