La Décision Modificative budgétaire 1 que vous proposez à nos suffrages est assez anodine par son ampleur financière. Ce sont là des ajustements à la marge, de 830 770 euros pour la section de fonctionnement et de 54 190 euros pour celle d’investissement. Au regard du montant global du budget 2022 de 411 millions d’euros.

Ceci étant on remarque, en y  regardant de plus près, des ajustements dont on peut penser qu’ils ont été négociés en amont.  

Ainsi, on note une inscription de 350 000 euros en investissement pour un collecteur au bénéfice du Syndicat d’assainissement de la moyenne vallée du Gier, et concomitamment une suppression du même montant concernant le barrage du Gouffre d’enfer. Les priorités ont sans doute changé …Ce qui met en évidence qu’à iso dépense on peut faire évoluer les choix initiaux…

Plus inquiétant, semble-t-il,  apparaît une dépense de fonctionnement nouvelle de 1 400 000 euros, dédiée au  rééquilibrage des comptes de la Cité du Design. Si nous savions, comme vous le rappelez, que la Région a baissé unilatéralement sa participation, il ne semble pas que ce soit de ce montant. 

Vous évoquez la mise en place d’un échéancier négocié pour le versement de ces fonds. Cela est il l’indice d’un  déséquilibre durable de la structure ? Et si oui qu’avez vous prévu pour redresser la situation, et l’accompagner durablement ainsi que celles et ceux qui la font vivre?

 La Cité du Design est un outil essentiel du rayonnement de notre territoire qu’il faut maintenir et promouvoir.

Par ailleurs, je ne doute pas que vous ayez pris en compte l’impact de l’inflation sur nos dépenses tant en fonctionnement qu’en investissement. Ce sera sans doute un exercice délicat à mener. Nous espérons qu’il se fera dans la perspective de diminuer les émissions de Gaz à Effet de Serre(GES) de notre collectivité. Nous réitérons notre volonté de voir la Métropole emboîter le pas de la ville de Saint-Etienne, pour se lancer elle aussi dans une évaluation des politiques qui sont les siennes et dans l’élaboration d’un budget CO2.

Ce serait là, une façon concrète de tirer les leçons d’un été caniculaire et de prendre la mesure d’une urgence de plus en plus prégnante. 

Jean Duverger, conseiller métropolitain Génération Écologie