La Ville de Saint-Etienne a la chance d’être propriétaire de sa cuisine centrale. Cet atout aurait pu permettre de garder la maîtrise de toute la chaîne d’approvisionnement en repas, de la production à la distribution. Mais non, ça n’aura pas été le choix de la majorité municipale.
Quel dommage de rajouter un intermédiaire de plus. Aucune entreprise ne travaille pour la gloire, ni avec pour seule préoccupation le bien-être des usagers. Ça, c’est la mission du service public.
Une régie directe aurait permis de faire des économies, et surtout, de mieux maîtriser et valoriser les savoir-faire. Elle aurait permis de créer du lien avec les producteurs du territoire, de soutenir les activités locales tout en favorisant les contacts directs avec la municipalité.
Dans cette DSP, il s’agit des repas pour les restaurants scolaires, du Jardin d’enfants du Parc de l’Europe, du centre de loisirs de la Perrotière à Terrenoire, du collège Jean Dasté, de l’Institut Plein Vent.
Pourtant, une maîtrise totale de la restauration municipale permettrait d’élargir les lieux fournis, voire même de proposer des prestations ponctuelles.
La Ville de Saint-Etienne dispose d’une cuisine centrale, et pourtant, elle a en permanence besoin d’avoir recours à des prestataires. Par exemple, le retour en régie municipale pourrait permettre de créer un service traiteur, qui s’avérerait utile en de multiples occasions : les buffets, apéritifs-dînatoires, les repas des aîné·es en début d’année, ou encore les plateaux-repas pour les bénévoles et secrétaires de mairie qui tiennent vaillamment les bureaux de vote à chaque échéance électorale, comme ce dimanche de 8h à 18h. Je suis convaincue que les agents de cuisine, passionnés par leur métier, s’épanouiraient d’autant plus s’ils avaient affaire à une variété de publics à satisfaire.
Alors bien sûr, une délégation de service public ne signifie pas que l’on perd le contrôle. Mais la majorité municipale manque une nouvelle fois d’ambition pour la Ville de Saint-Etienne. Il est terriblement dommage que cette cuisine centrale municipale ne profite pas au maximum aux habitantes et aux habitants, mais qu’elle profite au passage à un prestataire, tout ça parce que la majorité municipale préfère déléguer ses responsabilités à d’autres et en particulier au secteur privé. C’est une vision véritablement différente du mandat municipal que les écologistes défendent. Une vision d’une municipalité à l’écoute des préoccupations et besoins des habitantes et des habitants, qui prend ses responsabilités et ne délègue pas à tout va à des entreprises privées, une mairie ouverte à toutes et tous.
Julie Tokhi, conseillère Municipale Les écologistes du Temps de l’écologie