Deux réunions de la Commission Consultative des Services Publics Locaux ont eu lieu le 28 septembre et le 7 octobre en mairie de Saint-Etienne.
Ces réunions avaient pour objet, l’examen des comptes annuels 2021 des délégataires de service public de la ville de Saint Etienne.
Dès l’invitation à participer reçue, nous avons demandé, et obtenu, la communication des documents pour permettre une participation “utile” à ces réunions.
Ils nous ont été fournis, dans des délais corrects.
Plusieures remarques liminaires :
- Les présentations sont très hétérogènes et gagneraient à entrer dans un cadre commun, de façon à permettre d’en comprendre au plus vite les points clés.
- Une mise en perspective sur trois années donnerait la possibilité de pouvoir juger de la progression et du maintien de la qualité et du niveau de réalisation des missions assignées aux délégataires.
- Quelques indicateurs qualitatifs et quantitatifs devraient être définis par la collectivité pour vérifier que les objectifs assignés dans le cahier des charges soient atteints. Plusieurs délégataires en ont mis spontanément en avant pour valoriser leurs prestations.
- La participation des associations serait sans doute facilitée si elles disposaient d’une présentation synthétique des services leur permettant une meilleure compréhension des différentes missions à mener à bien, et leur contexte respectif.
- Une seule association était représentée lors de chacune des deux réunions, et la personne avait du mal à intervenir faute d’avoir pu s’approprier les contenus des dossiers. Il y a là sans doute une marge de progression pour obtenir une plus grande implication du milieu associatif à qui s’adresse prioritairement ces réunions.
Ceci étant, l’exercice a été très instructif. Il a permis de se rendre compte des qualités et des insuffisances des prestations offertes. Ces constats devraient être utilisés pour donner des pistes d’amélioration ou de réorientation aux différents délégataires. On peut regretter qu’un exercice similaire ne puisse pas être mis en place pour le suivi des politiques publiques que met en œuvre notre collectivité. Depuis le début du mandat nous demandons à ce qu’il soit procédé à une évaluation qualitative et quantitative de ces dernières de façon à en apprécier l’efficience. Mais surtout de pouvoir, le cas échéant, y apporter les adaptations nécessaires pour en assurer une efficacité optimale. Il nous a été répondu que la réflexion suit son cours lors de notre dernier conseil. Espérons qu’elle puisse aboutir au plus vite. Cela permettrait, à n’en pas douter, d’optimiser l’allocation de moyens de plus en plus contraints. Et de concentrer nos actions où l’urgence à agir est la plus grande.
pour la réunion du 28 septembre 2022 :
- La fourrière automobile est un sujet délicat. Le délégataire est le seul candidat à sa succession depuis déjà pas mal de temps. Les comptes de la seule année 2022 présentés ne donnaient pas la possibilité d’apprécier valablement l’évolution qualitative et quantitative de la prestation. Toutefois les services ont mis en évidence des difficultés dans les délais d’intervention. La qualité de la prestation pose question. La position quasi monopolistique de la société sur la ville est problématique …
- La crèche de la source gérée par l’association Léo Lagrange fait montre d’une remarquable adaptabilité aux circonstances particulières rencontrées du fait de l’épidémie de Covid. Elle met aussi paradoxalement en évidence le manque de structures de ce type dans notre ville.
- La restauration scolaire assurée par Eliore, semble adaptée aux besoins en respectant un cahier des charges assez exigeant du point de vue des approvisionnements et des préparations. Une amélioration est à rechercher au niveau de l’accès à cette prestation pour les familles rencontrant des difficultés financières. Le repas servi à la cantine étant souvent, dans ce cas, le seul repas complet et équilibré dont peuvent bénéficier les enfants. La dimension “sociale” de la prestation doit être revue.
- Stockage des déchets inertes: Le vallon du Vernet depuis la prolongation de son utilisation n’a pas suscité de plaintes de la part du voisinage. Le va et vient constant des camions reste pourtant problématique dans un environnement quasi résidentiel. Le problème est posé de savoir où trouver un lieu de substitution pour le stockage des déchets inertes qu’il recueille pour l’instant. Une prolongation est intervenue avec l’augmentation des capacités de stockage accordée par la préfecture, mais au rythme actuel le site sera saturé au plus dans 4 ans. Une recherche pour une valorisation de ces déchets en liaison avec la profession est en cours, l’enjeu est de taille.
Jean Duverger, conseiller municipal Génération Écologie du groupe Le temps de l’écologie