L’été approche et la question des fortes chaleurs va à nouveau se poser à Saint-Etienne.
L’an dernier, la majorité municipale avait déployé, à la dernière minute, des îlots de fraîcheur éphémères sur 3 places du centre ville, pour un coût de 35.000€… Les élu·e·s écologistes avaient interpellé l’exécutif sur la pertinence de ce choix : installations provisoires, arbres exotiques et inadaptés au climat hivernal de St Etienne, présence de brumisateurs nécessitant la consommation d’énergie et d’eau.
Dans le magazine municipal de mars, M. le maire s’était laissé emporter par une déclaration d’amour aux arbres. La création de l’ilôt Eden en 2023 ne peut pas faire de mal, mais il n’est pas une réponse pertinente. Pour une ville vivable, il est urgent de redonner la place nécessaire au végétal dans la totalité de l’espace urbain, pas seulement entre 4 murs de béton. Pour la majorité municipale stéphanoise, la nature n’est acceptable en ville que si elle est maîtrisée, parquée, contenue, alors que de plus en plus de villes végétalisent le long des rues.
Les écologistes sont favorables à la création d’espaces verts, mais contrairement à ce qu’énonce M. Perdriau, l’écologie n’est pas une idéologie : c’est une vision pragmatique. Planter des arbres dans les parcs ou les forêts municipales est essentiel, cela ne justifie pas pour autant une prétendue action contre les effets du dérèglement climatique. Un autre indicateur serait bien plus pertinent : c’est la surface d’ombre. La plupart des villes réalisent aujourd’hui des photographies aériennes pour repérer les îlots de chaleur. Grâce à cela, les villes vertes construisent une stratégie d’aménagement végétalisé pour y remédier. Elles dégoudronnent, plantent des arbres, des arbustes, des plantes grimpantes, tous végétaux connus pour leur capacité à fournir de l’ombre et éviter la réverbération.
Qu’attend donc l’équipe municipale pour prendre la mesure de l’urgence climatique ? Il serait temps…
Les élus stéphanois du groupe Le temps de l’écologie