-Deux rapports annuels, et obligatoires, sur « le Prix et la Qualité du service public d’eau potable », celui du SIEMLY (Syndicat mixte des eaux des monts du Lyonnais et de la basse vallée du Gier) et celui du SIAEP (Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau Potable du Haut Forez) sont soumis à l’appréciation de notre assemblée. 

• Je me suis penché avec attention sur chacun d’eux. Cela m’a permis de constaté, que dans les deux cas, l’alimentation en eau des populations concernées était correctement assurée. 
• La preuve par l’exemple : le rendement des réseaux est de 70,4 % pour le SIEMLY et de 82,9% pour le SIAEP du Haut Forez en 2019….Je vous épargnerais une nalyse trop fastidieuse qui n’a pas sa place ici. 
• Sachez encore qu’il s’agit de deux Délégations de Service Public) assurées par SUEZ pour le SIEMLY jusqu’au 31 décembre 2022 et la SAUR pour le SIAEP du Haut Forez jusqu’au 31 mars 2029. 

Néanmoins, ils mettent en évidence pour l’un comme pour l’autre la nécessité d’une sécurisation des ressources dans un contexte où l’approvisionnement en eau devient de plus en plus préoccupant. 

L’été caniculaire que nous venons de vivre a susciter une hausse de la consommation d’eau très importante. Ainsi, les arboriculteurs des monts du Lyonnais ont du arroser leurs cerisiers cet été pour ne pas les perdre. C’est un besoin complémentaire très élevé qui semble devoir peser durablement sur la ressource. Et ce n’est là qu’une illustration parmi beaucoup d’autres possibles…Et ces besoins complémentaires qui vont chaque année croissant, ne sont pas encore pris en compte dans le rapport qui nous est présenté, il ne concerne que l’année 2019.

Bref, il faut se poser la question de la sécurisation des sources d’approvisionnement, de leur qualité et de leur bon usage, rien de bien nouveau, mais cela est exacerbé et rendu urgent par les stress hydriques successifs que nous sommes en train de vivre. 

Il y a donc urgence, à améliorer encore les performances des réseaux d’adduction pour qu’un maximum de l’eau puisse être rendue disponible aux usagers. 

Ce pose également la question de la tarification de l’eau. On doit d’ores et déjà réfléchir à une tarification sociale de l’eau pour en garantir l’accès aux plus démunis, et imaginer dans le même temps des tarifications progressives en fonction des quantités consommées. Cela va à terme poser la question de privilégier ou non certains usages, je pense notamment à celui de l’agriculture. 

Cette réflexion, on le voit bien, doit être menée globalement, et pour cela l’analyse au cas par cas, syndicat après syndicat n’est pas des plus pertinentes.

A cet égard il faut anticiper. En réponse à une de mes questions posée lors de la séance du Conseil Métropolitain du 5 octobre dernier, M. le Président, nous a informé que les services de St Étienne Métropole ont diligenté, à sa demande, une étude pour contextualiser les conditions dans lesquelles vont se dérouler les renégociation des DSP, ou le passage en régie, aucune hypothèse à se stade étant écartée, des Syndicats des eaux se trouvant dans le périmètre de la Métropole. Je pense qu’il serait intéressant qu’elle puisse être portée à la connaissance de l’ensemble des conseillers métropolitains comme cela a été dit. C’est que l’enjeu est de taille et l’échéance se rapproche. A part celui de St Chamond – L’Horme qui ne le sera qu’en 2029, tous les contrats seront renouvelés durant ce mandat. 

Une mise à plat s’impose et surtout une nouvelle approche est nécessaire pour que l’eau redevienne ou reste un bien commun. 

Enfin, si on peut l’obtenir il serait souhaitable que la forme retenue pour présenter tous ces rapports soit uniformisée. Cela en faciliterait grandement la lecture et permettrait d’utiles comparaisons. Et ce d’autant plus que la cadre juridique y pousse déjà grandement. 

Jean Duverger, conseiller métropolitain Génération Écologie