« Ce dossier de Délégation de Service Public de l’Eau à La Fouillouse est l’occasion de mettre en lumière la nécessité d’une approche globale de la problématique de l’eau dans le périmètre administratif de la métropole mais aussi des bassins versants dont nous dépendons pour notre approvisionnement.
La question est vitale, les stress hydriques vécus à répétition durant les périodes estivales mettent en évidence un besoin de sécurisation et de sauvegarde de nos approvisionnements. Aussi bien en ce qui concerne la quantité que la qualité de l’eau dont nous devons disposer pour nos besoins quotidiens.
Le rapport « Prix et qualité du service de l’eau potable 2018 », très complet au demeurant, met en évidence la grande hétérogénéité héritée des gestions dispersées de l’eau par de multiples acteurs locaux. En creux il incite à penser qu’une logique d’ensemble doit s’imposer pour, en mutualisant nos énergies, permettre de répondre aux besoins diversifiés mais vitaux de toutes les composantes de notre métropole.
Adossée à des réservoirs naturels, le massif du Pilat, les coteaux du Jarez, etc., la métropole de St Étienne bénéficie d’une situation géographique privilégiée pour accéder dans des conditions satisfaisante à une ressource en eau de qualité.
Il lui faut veiller à protéger de manière efficace ses périmètres de captage et à garantir le respect intégral de ces zones. A l’instar d’autres agglomération l’encouragement d’une agriculture biologique peut sur ces surfaces aider à atteindre cet objectif. Sans minimiser les efforts à réaliser en matière d’assainissement.
Mais surtout, la renégociation des Délégations de Service Public, et le maintien d’une gestion rigoureuse au plan sanitaire et économique des régies doit permettre à terme d’homogénéiser les conditions d’accès à l’eau, bien commun vital, pour l’ensemble des populations et usagers professionnels.
Les indicateurs d’amélioration sont connus, et c’est moins de passer d’un opérateur à un autre, dans le cas présent de Suez à Veolia, qui change la donne. C’est bien plutôt les exigences de qualité énoncé dans un cahier des charges exigent qui fait la différence.
Nous n’avons pas pu, dans le temps imparti, analyser avec autant de précision que voulue ce dossier, mais nous souhaitons qu’il ai été l’occasion d’aller vers plus d’harmonisation et plus de qualité, ce dont je ne doute pas…Beaucoup d’autres contrats de délégation de services viennent à échéance sur les quatre ans à venir, 21 au total. C’est à n’en pas douter l’opportunité d’une mise à plat, elle mérite que l’on puisse en débattre publiquement et une consultation citoyenne nous apparaît opportune sur un sujet aussi important.
Jean Duverger, Conseiller métropolitain Génération Écologie de Saint-Étienne