Nous nous apprêtons à voter l’augmentation du taux du versement mobilité. Ce seront donc les établissements publics et privés de plus de 11 salariés qui verront une augmentation de taxes.
Monsieur Duverger avait rappelé ici que les écologistes ne sont pas opposés à l’augmentation d’une taxe à condition que son usage soit dans l’intérêt du territoire.
Ce que nous saluons quand il s’agit d’acheter des trams ou des trolleybus moins polluants pour notre atmosphère.
Peut-on imaginer accompagner ses investissements d’une amélioration de la qualité de service ou doit on attendre la fin de la procédure de la Délégation de Services Publics des transports ?
Améliorer la qualité de service s’est améliorer le cadencement, surtout dans les heures d’affluence. Heures où les usagers se rendent au travail. Améliorer la rupture de charge entre les modes doux et les Transports en Commun. Faire en sorte que les usagers prennent plaisir à prendre les Transports en Commun. Pour que ces derniers concurrencent durablement l’usage de la voiture. Responsable de 200 morts sur notre territoire et de maladies chroniques chez les plus fragiles.
L’enquête mobilité certifiée par le CEREMA devrait prendre fin en octobre. Une publication des résultats est prévu à l’été 2022. Elle sera le socle du futur plan de déplacement urbain.
Alors que nous demandons aux entreprises de mettre la main à la poche pour avoir du meilleur matériel. Il nous semble que nous devrions avoir une politique du donnant-donnant.
En accompagnant les entreprises sur la définition de plans de déplacement, nous pouvons anticiper sur deux points. D’une part les demandes en Transports en Commun et d’autre part, en infrastructures vélos.
Un exemple probant d’une politique ambitieuse de déplacement des entreprises est le travail fait à Bordeaux depuis de nombreuses années. La Communauté Urbaine de Bordeaux à fait le choix d’accompagner les entreprises présentes sur son territoire. Résultat, plus de salariés dans les transports en commun ou sur un vélo.
Un gain foncier pour les entreprises. En effet, une voiture prend plus de place sur un parking qu’un vélo. Qui lui-même prend plus de place qu’une personne qui se déplace en Transports en Commun. Or, les parkings représentent une emprise foncière importante pour une entreprise.
Chers collègues, vous aurez compris, que les écologistes attendent une politique de déplacement volontariste sur notre territoire. Si nous demandons aux entreprises un effort, nous devons en faire également en les accompagnant vers un plan de déplacement ambitieux. En deux mots faire du donnant-donnant.
Germain Collombet, groupe Le temps de l’écologie