Lors du conseil municipal du 25 janvier, les Stéphanois ont assisté à un nouvel échange peu constructif initié par le maire à l’égard d’un conseiller n’appartenant pas à la majorité. A une remarque de ce dernier sur la persistance d’un malaise parmi le personnel, le maire a répondu en mettant en cause l’activité passée du conseiller municipal au sein de la mairie.
Le Maire est coutumier de cette pratique qui déstabilise l’interlocuteur, personnellement mis en cause. Et surtout, comme d’habitude, le maire il en profite pour ne pas répondre à la question posée. Le groupe écologiste ne se satisfait pas de cette situation où il y aurait les bons dans la majorité, les méchants dans la gauche et les « gentils » chez les écologistes.
Julie Tokhi, conseillère municipale et métropolitaine stéphanoise constate : « nous, élu·e·s écologistes municipaux et métropolitain·ne·s, regrettons le manque d’ouverture du maire et président de Saint-Etienne Métropole. Le groupe Le Temps de l’Ecologie affirme sa volonté de contribuer de façon constructive aux décisions. Nous avons demandé une modification du règlement intérieur du conseil afin que certains groupes politiques soient désignés “groupes n’appartenant pas à la majorité” et non comme “groupes de l’opposition”, ce qui a été approuvé à l’unanimité de l’assemblée.
Mais c’est une avancée symbolique, le maire n’a aucune de volonté d’ouverture et d’écoute des propositions des élu·e·s n’appartenant pas à son équipe.
Par exemple, au lieu d’accueillir dignement les nouveaux élu·e·s, le maire les discrédite en caricaturant leur manque d’expérience politique. On peut, et l’on doit pouvoir exprimer ses désaccords sans susciter d’attaque stérile.
Lors du conseil métropolitain, Gaël Perdriau a jeté son discrédit sur deux militants du collectif Eau Citoyenne – Bien Commun sous prétexte qu’ils s’étaient engagés politiquement par le passé.
A ses yeux, des citoyens fraîchement élus n’ont pas de légitimité par manque d’expérience politique ? Et des militants politiques n’ont pas de légitimité à mener un combat d’utilité publique au sein d’un collectif de citoyens ? »
Jean Duverger, conseiller municipal Génération Écologie, s’interroge aussi : « Dans ces conditions, nous demanderons l’adoption d’une charte de bienséance pour éviter de tels débordements à l’avenir. On peut, et l’on doit pouvoir exprimer ses désaccords sans se fâcher. C’est la condition d’un débat serein et constructif au sein de notre assemblée. Sinon, nous glisserons vers un monde d’ennemis que le maire se propose de combattre. »
Germain Collombet, président du groupe, conclut : « A l’heure où de nombreux citoyens se détournent des urnes, le groupe des écologistes s’inquiète des postures caricaturales prises par M. le Maire et Président de Saint-Etienne Métropole. Avec de tels agissements, comment espérer que nos concitoyens reprennent confiance en leurs représentants politiques ?
Gaël Perdriau doit se rappeler que les électeurs ont donné mandat à tous les élu·e·s, qu’ils appartiennent ou non à la majorité, sans jamais oublier que 72% des électeurs de la commune ont préféré ne pas se rendre aux urnes. »
Le groupe Le Temps de l’Ecologie condamne ses pratiques anti-démocratiques et demande que les conseils municipaux et métropolitains deviennent des espaces exemplaires de débat serein et d’échanges constructifs pour Saint-Etienne et son agglomération.
LE TEMPS DE L’ECOLOGIE – Groupe des élu·e·s écologistes de St-Etienne