Dans un article paru dans le Progrès du 17 juin, nous apprenons que 16 écoles stéphanoises se verront privées d’accueil périscolaire à la rentrée. L’accueil périscolaire offre une solution de qualité pour les parents en activité, c’est un service public offert à la population qui favorise l’égalité des chances et la mixité sociale. Selon M. Karulak, adjoint en charge de l’éducation depuis la démission de M. Kéfi-Jérôme, les familles auraient été informées par courrier depuis fin mai. Pourtant, sur le terrain, c’est la stupeur, tant pour les familles que pour les structures accueillantes. Du côté des élu·es, l’équipe municipale n’a pas jugé utile d’aborder la question lors de la commission Education du 13 juin. Une nouvelle fois, il faut attendre la publication d’un article dans la presse locale pour être informés de vos décisions. Et comme trop souvent, le débat constructif est sacrifié en mettant la population et les élu·es n’appartenant pas à la majorité devant le fait accompli.
Dans le même article, M. Karulak justifie sa décision par le nombre d’enfants qui fréquentent le périscolaire. Pourtant les structures accueillantes et les parents que nous avons pu contacter jugent fantaisistes les chiffres avancés : ils ne correspondent pas à la réalité actuelle. Sur quelle période vous basez-vous ?
Nous remarquons plutôt qu’il s’agit là d’une énième fermeture d’un service public et ce au profit du privé. Faute de solution d’accueil périscolaire, les parents qui ont les moyens financiers de le faire se tourneront vers le privé. Cette situation va mettre à mal la mixité sociale qui fait la richesse des écoles stéphanoises.
Quelles solutions pour les familles défavorisées et monoparentales qui n’auront pas les moyens du privé ? Elles seront dans la difficulté pour concilier emploi ou retour à l’emploi et la garde de leurs enfants. Nous craignons une précarisation encore plus grande des familles les plus vulnérables.
Mais la cerise sur le gâteau réside dans la réponse de M. Karulak. Je vous cite : ”Si nous constatons qu’il y a un nombre suffisant d’enfants inscrits, alors nous réouvrirons le périscolaire.” Si le périscolaire est fermé, les inscriptions ne seront pas maintenues. D’autant plus que les familles iront chercher des solutions ailleurs. Donc soyez francs et assumez que vous choisissez de fermer définitivement le périscolaire dans ces structures.
Le groupe écologiste vous demande de préciser plusieurs points :
- Comment expliquez-vous la communication tardive voire inexistante de votre part sur une question aussi cruciale ?
- Quels sont les chiffres exacts par structures des inscriptions au périscolaire pour l’année scolaire 2022-2023 ?
- Envisagez-vous d’ores et déjà d’autres fermetures?
- Quelles solutions envisagez-vous pour maintenir ce service public indispensable ?
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi et Olivier Longeon, Le temps de l’écologie