L’adaptation du coût de la Redevance Spéciale à l’extension des consignes de tri est une bonne chose. Les mesures proposées dans cette délibération vont dans le bon sens.
Il faut l’avouer, globalement, la gestion des déchets sur le territoire de la Métropole stéphanoise s’améliore.
Il faut le dire aussi, on partait de très très loin ! Saint-Etienne est encore l’une des dernières Métropole à enfouir massivement ses déchets. Mais c’est en passe de changer, avec l’extension des consignes de tri et la collecte à la source des déchets alimentaires qui sont, rappelons-le, une obligation nationale.
Le problème est là : le retard est considérable et les finances ne sont toujours pas à la hauteur des enjeux. Je l’ai déjà évoqué lors d’un précédent conseil métropolitain : le coût de la gestion des ordures ménagères par an et par habitant à Saint-Etienne Métropole est de presque 20% inférieur à la moyenne nationale. Cette économie est une très mauvaise nouvelle : elle montre que l’exécutif n’a toujours pas pris la mesure des enjeux environnementaux que nous traversons collectivement. Ce n’est plus une option : Saint-Etienne Métropole se doit d’investir massivement, bien plus qu’elle ne le fait aujourd’hui, dans la gestion des déchets. Les investissements sont là, ils sont inévitables, mais ils ne suffiront pas à rattraper le retard considérable. Pourquoi avoir attendu d’être contraint pour agir ?
Aujourd’hui, nous sommes au pied du mur. Il est temps d’investir dans la gestion et la valorisation des déchets. Plus d’investissements, c’est se donner les moyens de mieux valoriser les nouveaux déchets qui seront bientôt collectés grâce à l’extension des consignes de tri. C’est mieux valoriser les déchets alimentaires dont la collecte séparée sera bientôt assurée.
C’est mieux anticiper, c’est prendre ses responsabilités pour les générations futures.
Julie Tokhi, conseillère Europe Écologie Les Verts de St Etienne Métropole