Mediapart révèle que Pierre Gauttieri, l’ancien directeur de cabinet du Maire, écope d’une nouvelle mise en examen, pour “association de malfaiteurs”. Les propos qu’il tient lors de son audition mettent directement en cause Gaël Perdriau. Il affirme que le Maire était impliqué et décisionnaire du stratagème sordide contre son ancien premier adjoint.
Gaël Perdriau a toujours la possibilité de démissionner. S’il aime la ville de Saint-Étienne autant qu’il le répète, il aurait la décence de quitter son poste pour la laisser vivre plus sereinement. Gaël Perdriau ne doit plus entraîner Saint-Étienne dans sa chute, ce n’est pas tenable.
Démocratiquement, cette situation est invivable. Pour tenir, la majorité municipale se délite et se replie sur elle-même. Les contacts avec la population se font rares et les quelques rencontres entraînent des débordements.
Politiquement, les dossiers municipaux avancent au ralenti. Les plus proches collaborateurs de Gaël Perdriau sont plus occupés par l’affaire et leurs avocats que par le souci de faire avancer la Ville et la Métropole. Les milliers d’emplois menacés par la vente de Casino, la fermeture de l’école de commerce et de la cité du design, la dégradation des conditions d’accueil dans les écoles, les personnes qui dorment à la rue et les graves défis que Saint-Étienne se doit de relever pour le bien-être de toutes et tous ne sont pas gérés par l’équipe municipale.
Financièrement, c’est une catastrophe. En plus de la hausse du coût de l’énergie, la Ville de Saint-Etienne et sa Métropole ne peuvent plus compter sur le soutien de certaines collectivités, qui refusent de participer à cette mascarade. Lors du dernier conseil métropolitain, les projets de développement durable ont été remis à plus tard.
Il est grand temps que ces irresponsables à l’inconséquence assumée comprennent que le départ est la seule issue. Dans cette situation, comment les élu·es de la majorité municipale peuvent-ils encore soutenir Gaël Perdriau ? L’attitude et les propos insultants et menaçants tenus par Gaël Perdriau en Conseil Municipal auraient dû leur suffire à prendre leurs responsabilités.
Les écologistes restent très attachés au principe de présomption d’innocence. Mais cela ne doit constituer un prétexte à toutes les dérives irrespectueuses de la démocratie.
Le système mis en place par Gaël Perdriau doit être démantelé. L’intérêt et l’écoute des Stéphanoises et des Stéphanois de tous âges doit être l’unique boussole d’une équipe municipale digne.
Les élu·es municipaux écologistes demandent une nouvelle fois :
– La suspension immédiate de ses fonctions du maire visé pendant la durée de l’instruction judiciaire ;
– Que toute la lumière soit faite rapidement sur cette affaire concernant le maire et sa majorité ;
– L’ouverture d’une enquête sur les dysfonctionnements démocratiques dans les élections locales si les déclarations des accusateurs devaient être confirmées ;
– L’instauration de procédures permettant d’assurer une réelle transparence dans le mode d’attribution des subventions aux associations ;
– Une transparence totale dans les attributions et le fonctionnement du cabinet du maire et du président
de la Métropole ;
– L’adoption d’une charte de pratiques respectueuses pour régir les débats au sein du conseil municipal ;
– La transformation des conseils consultatifs en commissions extra-municipales ouvertes à toutes les citoyennes et à tous les citoyens, ainsi qu’aux élu·es n’appartenant pas à la majorité.
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi, Olivier Longeon
Conseillers municipaux, métropolitains de Saint-Etienne Métropole