Le rapport N° 6, propose de reconduire le montant de la taxe « GEMAPI », (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) à 4 millions d’euros.
Au-delà de cette décision se pose comme souvent la question de la cohérence des opérations que vous réalisez.
Améliorer la fluidité du cours du Gier est louable, et de nombreux ouvrages et aménagements réalisés grâce en partie à cette taxe y concourent. Mais dans un même temps développer une nouvelle zone industrielle, Stelytec 2 sur les hauteurs dominant cette même rivière, ne peut que contribuer à imperméabiliser encore plus les sols et conforter des phénomènes de ruissellement dont on connaît trop les effets potentiellement dévastateurs en fond de vallée.
Ces 35 hectares qui vont être soustraits à une vocation agricole vont manquer lors du déploiement du PAT en cours de finalisation. Deux logiques s’affrontent. Celle qui vise l’autonomie alimentaire d’un territoire et le respect de l’environnement à celle qui se propose de camper sur les vieilles recettes de l’attractivité économique stricto sensu.
Lors d’un précédent conseil nous avions mis en garde notre assemblée sur le danger qu’il y a à artificialiser les sols. Le Président en exercice de l’époque avait mis en doute la pertinence de nos propos, en disant que ce n’était pas le cas dans la métropole. Une étude que je tiens à la disposition de M. Gilles Thizy, vice-président chargé de l’élaboration du PLUI, place notre métropole bien au-delà des moyennes nationales concernant ce phénomène.
Il est urgent que les décisions soient prises en dehors d’une logique de silo. Il est important que l’ensemble de toutes les conséquences d’une décision soient effectivement prises en compte avant de décider. La nouvelle façon de compter que nous avons évoquée précédemment nous y aiderait grandement.
Le P.L.U.I., a cette vocation, de rendre cohérente l’action publique en matière d’aménagement des territoires, mais comment le faire appliquer devant la volonté de certains de voir aboutir un maximum de projet de construction, et donc d’artificialisation, avant l’application de la Loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette).
Oui, il y a une relation entre l’imperméabilisation des sols et les inondations. Oui il existe d’autres solutions que la création d’une nouvelle zone industrielle en lieu et place d’un espace naturel à sauvegarder.
Jean Duverger, conseiller Génération Écologie de St-Étienne Métropole