En pleine période hivernale, les vies des personnes sans domicile fixe sont encore plus en danger que le reste de l’année. Les services de l’État, en concertation avec les services départementaux et communaux, assurent l’hébergement d’urgence. A Saint-Etienne, l’ancienne résidence “les Lauriers” a été aménagée pour assurer l’accueil des personnes sans solution d’hébergement. Néanmoins, les services du 115 ne sont plus en mesure de répondre aux centaines de demandes faites quotidiennement. Et chaque nuit, des dizaines, et jusqu’à une centaine de personnes, n’ont d’autre choix que de passer la nuit dehors ou d’espérer pouvoir compter sur la solidarité et la capacité d’accueil de quelques associations, ne serait-ce que sur Saint-Etienne et sa couronne. Nous nous interrogeons sur les actions engagées par la municipalité pour s’assurer qu’aucun être humain ne sera contraint de rester dehors, en particulier par des températures hivernales.
Au-delà de la question de l’accueil de nuit, celle de l’accueil de jour se pose également. En effet, qu’advient-il des personnes hébergées pour la nuit aux Lauriers pendant la journée, lorsqu’aucune structure n’est prévue pour les accueillir? Il est illusoire de penser que le fait que des dizaines de personnes soient contraintes de passer leurs journées dans les rues, en attente de la nuit tombée et de la réouverture de la résidence, est sans impact d’un point de vue des dépenses pour notre collectivité, ne serait-ce qu’en termes de mobilisation des services municipaux de sécurité publique. Il serait plus pertinent de proposer un lieu d’accueil de nuit comme de jour, à la fois pour des questions humaines et de sécurité, mais aussi d’optimisation des coûts pour la collectivité.
Ainsi, monsieur le Maire, pourriez-vous détailler les actions mises en œuvre par la ville de Saint-Etienne pour répondre aux besoins immédiats et assurer la survie des personnes sans solution d’hébergement ?
De plus, la ville de Saint-Etienne, à l’instar d’autres municipalités, réfléchit-elle à un plan de mise à l’abri inconditionnelle à la hauteur des besoins recensés par le 115, afin d’offrir des solutions plus pertinentes et plus humaines sur le long terme ?
Les groupes Le temps de l’écologie, communiste et Saint-Etienne demain Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi, Olivier Longeon, Michel Nebout, Christel Pfister, Isabelle Dumestre, François Boyer, Pierrick Courbon, Ali Rasfi et Laetitia Valentin