Jouer dans le Plastique // Intervention de Germain Collombet à St-Etienne Métropole // 24 juin 2021
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Le plan de relance métropolitain a pour objectif de soutenir la reprise économique et de dynamiser les politiques prioritaires du territoire.
La délibération concernant la mobilisation du plan de relance pour le financement d’un terrain de football synthétique à Saint-Maurice-en-Gourgois suscite plusieurs questions.


Bien sûr, les écologistes stéphanois ne peuvent que se réjouir que les Gargomançois et les Gargomançoises aient accès à un terrain de qualité, lieu de rencontre et d’épanouissement sportif.


Néanmoins, nous tenons à nous assurer que le financement de ce projet est bien en accord avec les objectifs économiques, écologiques et solidaires du plan de relance métropolitain. Ainsi, nous souhaitons obtenir plus de précisions techniques quant au lestage et au revêtement choisi. En effet, de nombreuses études, dont une de l’ANSES, s’inquiètent des risques éventuels pour la santé mais aussi de l’impact environnemental à long terme de certains d’entre eux, et tout particulièrement le lestage par caoutchouc SBR.
90% des granulés ajoutés aux terrains de football artificiels sont composés de caoutchouc SBR qui proviennent de pneus recyclés. Ce granulat pose un problème de taille pour l’environnement : les microplastiques qui le composent se dégradent peu à peu, si bien qu’il faut prévoir un remblai annuel. Le problème est que ces microplastiques ne disparaissent pas, ils se déplacent seulement pour se retrouver dans la nature, impactant gravement la faune, la flore, mais également les cours d’eau et les nappes phréatiques, affectant ainsi les écosystèmes aquatiques et la qualité de l’eau.


En Suède, la quantité de microplastiques entrant dans la mer et dans les cours d’eau est estimée à 70 kg par an pour chaque terrain artificiel.
Pourriez-vous nous préciser le remplissage qui a été choisi pour le futur terrain synthétique de Saint- Maurice-en-Gourgois ?


De plus, avant toute mise en place de ce type de revêtement, l’Anses recommande de réaliser localement une évaluation des risques environnementaux. Une telle étude a-t-elle été conduite ?


Enfin, les terrains synthétiques produisent de la chaleur, bien plus qu’un gazon naturel, alors que nous vivons de plus en plus fréquemment des épisodes de canicule dus à la crise climatique. Ce type d’installation peut relâcher 60% de la chaleur qu’elle reçoit. Est-il prévu des aménagements afin de réduire la production de chaleur induite par le choix de ces matériaux synthétiques ? Les joueurs et les joueuses apprécieront de ne pas avoir à pratiquer leur sport favori dans des conditions thermiques insupportables.

Il est impératif que le plan de relance métropolitain soit mis en œuvre en gardant à l’esprit l’impact à court et long terme des actions menées.

Germain Collombet, Conseiller métropolitain Europe Écologie Les Verts de St Etienne