Je suis née à Saint-Etienne dans une famille d’immigrés algériens (originaires de Kabylie). Mon père, retraité ouvrier, est arrivé à Saint-Etienne en 1951 où il a découvert les mines de charbon. Ma mère l’a rejoint à la fin des années 50, elle a élevé 7 enfants.

J’ai suivi une formation universitaire en sciences sociales et humaines jusqu’à l’obtention d’un doctorat de géographie sociale et urbaine. Formation qui m’a permis d’exercer une activité d’enseignante chercheure durant de nombreuses années. Qu’elles soient liées aux questions de l’immigration, aux problématiques des inégalités scolaires ou inscrites dans le champ d’études de la politique de la ville, mes activités de recherche ont toujours porté sur la compréhension socio-historique et politique des mécanismes de ségrégation/différentiation socio-spatiale, des logiques de discrimination qui gangrènent les sociétés contemporaines, avec en perspective la façon dont l’ordre politique contribuent à les nourrir ou au contraire à résorber les inégalités produites.

Un axe de mes travaux de recherche dont je suis particulièrement fière : le nécessaire travail sur l’histoire et les mémoires des immigrations et notamment celles coloniales, que j’ai développé durant 10 ans, en tant que chercheure engagée et militante associative. C’est dans ce cadre de recherche que j’ai, par exemple, co-rédigé avec Pascal Blanchard et Nicolas Bancel Lyon capitale des Outre-mers (édition la Découverte) ou produit des expositions et documentaires sur cette même thématique.

En parallèle de mon activité universitaire, j’ai toujours eu un pied dans le monde associatif et de l’éducation populaire. Il a été et reste pour moi un formidable terrain d’expérience où s’est construit au fil du temps mon engagement. Je suis aujourd’hui membre bénévole de plusieurs associations engagées dans la solidarité internationale et dans la promotion de l’éducation à la citoyenneté et au vivre ensemble.

C’est à l’adolescence, que j’ai découvert la militance associative, l’engagement ; quand à 16 ans, en 1983 je participais à la marche pour l’égalité et contre le racisme, puis quelques années plus tard à celle organisée par ATD Quart Monde ou encore la manifestation de l’appel des cent en 1987. J’étais lycéenne ou étudiante et membre de l’association le GRAIN ( Groupe de Réflexion et d’Actions Interculturelles) à St-Etienne, et qui partageait ses locaux avec le mouvement Anti-aparthed. Ces associations ont été pour moi une vraie école de l’engagement, de la résistance et un terrain de formation à l’action publique et politique.

Mon premier engament politique remonte à 1989

Elections municipales de Saint-Etienne en 1989 : Je conduisais la liste « Pour une citoyenneté active », liste symbolique pour « fêter » à la manière des militants du GRAIN le bicentenaire de la révolution française.
1992 : élections cantonales et régionales
Candidate d’ouverture chez les Verts.
2010 : Régionales 2010
Tête de liste Europe Ecologie Les Verts pour la Loire