Pour la première fois, une vaste étude dé- montre la responsabilité des engrais et pes- ticides dans l’effondrement des populations d’oiseaux en Europe. Pour le chercheur Vincent Devictor, il est urgent de repenser notre mode de production alimentaire.
Cinquante chercheuses et chercheurs ont pu rassembler 37 ans de données de 20 000 sites de suivi écologique dans 28 pays européens, pour 170 espèces d’oiseaux différentes. Ils ont comparé plusieurs pressions liées à l’activité humaine.
Les résultats sont effrayants : 20 millions d’oiseaux disparaissent en moyenne d’une année sur l’autre en Europe, depuis près de quarante ans.
Toutes les espèces sont touchées. (source : journal Libération)
Quand est il sur notre territoire agricole ?
Nous n’avons pas des statistiques précises de l’impact de l’agriculture Pontrambertoise sur la disparition de nos compagnons vo- lants.
L’utilisation de désherbants (glyphosate), des engrais chimiques, des pesticides depuis des dizaines d’années sur les sols et les cultures, n’ont pas amélioré la vie faunistique, ainsi que la qualité des eaux de ri- vières et de consommation.
La disparition progressive sur notre commune, des jardins, des vergers, des petits espaces verts sous le béton, résultat d’une urbanisation forcée, contribue à la dégradation écologique de notre territoire commu- nal.
Bien sûr, la municipalité n’est pas respon- sable des sept plaies d’Égypte, mais il en va de sa responsabilité quand la santé et la qualité de vie de ses administrés sont en jeu.
Les oiseaux, comme l’abeille sont des auxiliaires de vie indispensables en agriculture biologique, au jardin. Moustiques, guêpes, limaces, sont leur nourriture.
La mésange est le prédateur de la chenille processionnaire.
Alors, est-ce vraiment utile de sauver les oiseaux, de nourrir les enfants des écoles avec des aliments sains, biologiques, produits localement ?
Est-ce vraiment utile de protéger nos eaux souterraines, de développer les énergies re- nouvelables, de tenter de limiter la pollution de l’air ?
Une municipalité qui ne voit pas plus loin que le bout d’une piste cyclable et d’un aménagement coûteux des bords de Loire, ne répond pas aux besoins les plus élémen- taires. Sa priorité reste les belles réalisa- tions, qui, il faut le reconnaître sont un plus pour les habitants en terme d’esthétique ur- baine.
En fait, notre commune est comme un magasin avec ses beaux rayons, ses étagères bien achalandées, sa communication ciblée, ses belles photos, aux couleurs chatoyantes, montrant des familles heureuses. Mais l’arrière boutique n’est pas reluisante.
Certains me diront «c’est mieux que rien !» Mais c’est encore mieux, quand on allie le propos à l’action. Sinon, ce n’est que du vent, de la poussière, dont le futur n’aura que faire.
«Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt !»
José–Louis Thery EELV Loire