Les révélations de Médiapart ont terni l’image de la ville. Évidemment, les écologistes déplorent cet état de fait. Elles ont mis en lumière des manières de faire qu’ils dénoncent régulièrement lors des conseils municipaux.
Pas de place au dialogue, à la co-construction ; une certitude de la majorité, celle d’avoir toujours raison. C’est le quotidien que doivent supporter les conseillers municipaux n’appartenant pas à la majorité. Dans des ”tribunes” commises pour la presse nationale, M Perdriau affiche l’inverse. Mais la vie municipale est plus prosaïque. La place laissée à l’écoute est minime ou absente. Le manque de transparence des décisions prises en témoigne. Faute d’explications, d’éléments probants, les élu·es municipaux écologistes votent contre ou s’abstiennent, ne pouvant décider en toute connaissance de cause.
Ils demandent que les choses changent. Il faut que les habitant·es de la ville sachent pourquoi et comment les décisions sont prises, comment l’argent public est dépensé et pour quels résultats. L’attribution des subventions municipales est emblématique à cet égard. L’actualité difficile d’une amicale laïque illustre, hélas, cet état de fait. Les difficultés ne sont pas nouvelles mais faute d’instruction sérieuse, aucun correctif n’a été mis en œuvre à temps. Et on se retrouve avec une défaillance qui compromet, entre autres, les activités périscolaires offertes aux enfants du quartier. C’est la même chose pour la gestion désastreuse des locaux qui abritent la crèche ” les petits matrus ». Aujourd’hui les familles sont sans solution adéquate pour faire garder leurs enfants.
L’exercice solitaire du pouvoir rend sourd. Le manque de collégialité interdit de bien percevoir la réalité.
Les conséquences sont immédiates, elles compromettent l’efficacité des services de la municipalité. Au-delà de la personne, qui doit s’effacer, c’est tout un système qu’il faut réinventer.
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi, Olivier Longeon
Élus du groupe le temps de l’écologie