Lettre ouverte sur la situation de la collecte des déchets ménagers dans Saint-Étienne Métropole
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Messieurs, Mesdames, membres de l’exécutif métropolitain,

Depuis une quinzaine de jours, les personnels métropolitains de la collecte des déchets ménagers de Saint-Étienne Métropole sont en grève. L’accumulation des déchets et des poubelles non ramassées dans la métropole rappelle avec force l’importance cruciale de ces travailleurs trop souvent invisibles dans notre quotidien. Ces hommes et ces femmes sont les véritables artisans de la qualité de notre cadre de vie. La dimension essentielle de leur travail n’est remarquée que lorsque les bennes à ordures ménagères restent dans les entrepôts, ne serait-ce qu’une journée. Ils sont les chevilles ouvrières d’un service public indispensable, dont l’action dépasse la simple collecte. Ils sont au cœur d’une politique publique de réduction, de tri et de valorisation des déchets, et leur travail est un maillon crucial de la transition écologique. Chaque jour, par leur action, ils participent non seulement à la propreté de nos rues, mais aussi à l’efficacité de la longue chaîne de recyclage participant au traitement des déchets.

Pourtant, les conditions de travail de ces agents, notamment les horaires décalés et les missions qui évoluent, ne sont pas toujours à la hauteur de l’importance de leur rôle. La gestion des déchets et l’évolution des pratiques de collecte et de tri sont des enjeux stratégiques pour l’avenir de Saint-Étienne Métropole. L’institution métropolitaine a la pleine responsabilité de la mise en œuvre des évolutions réglementaires, en lien étroit avec les équipes et l’organisation de leurs tournées dans nos communes.

Pour une meilleure gestion des déchets ménagers et donc de notre qualité de vie, les élu·es de Saint-Étienne Métropole ont fait des choix de gestion. La réorganisation très importante des collectes, l’ajout de collecte de déchets compostables, le changement de fonctionnement des déchetteries ont maintenant plusieurs mois d’expérience. Les élu·es écologistes souhaitent donc un débat transparent sur les résultats et les conséquences de ces décisions. Nous souhaitons être pleinement informés sur différents sujets :

  • Conséquence des mutations des tournées de collecte qui ont entraîné des modifications de poids collectés par les agents ;
  • 1er bilan de la mise en place du code-barre dans les déchetteries tant par la quantité réellement collectée depuis en déchetterie que la quantité de déchets abandonnés dans les rues ;
  • Arrivée des nouvelles bennes gaz naturel, leur utilisation, leur stockage ;
  • Bilan précis du compostage tant pour la collecte que pour le traitement ;
  • Traitement futur ;
  • Bilan de la communication de Saint-Étienne Métropole pour expliquer aux habitants et ainsi soutenir le travail de nos agents, perspectives de communication future.

Les écologistes métropolitains souhaitent aussi être informés des discussions avec les agents en grève et appellent la Vice-Présidente de la Métropole ainsi que le vice-président à la gestion des Déchets à rouvrir un dialogue social constructif, plus fluide et permanent jusqu’à la fin du conflit, avec les représentants du personnel et les syndicats. Les agents sont souvent les premières personnes connaissant la situation. Il en va de leur bien-être, de la reconnaissance de leur travail, ainsi que de la qualité de vie de toutes et tous les habitants de la métropole stéphanoise.

Dans l’attente de vos réponses, nous réaffirmons que nous croyons au dialogue social avec les organisations syndicales et les salariés de la métropole.

Olivier Longeon, Julie Tokhi

Co-présidents du groupe Le temps de l’écologie

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