A l’heure où le prix des énergies augmente, à l’heure où s’alimenter coûte de plus en plus cher, la solidarité devient un véritable bouclier social pour les plus vulnérables.
Saint-Etienne est une ville solidaire certes, mais elle l’est surtout par la richesse des initiatives de ses nombreuses associations ou par celles d’anonymes.
L’Etat vient d’accorder 100 € à ceux qui sont en bas de l’échelle sociale, soit la moitié des français ! C’est une rustine, un cautère sur une jambe de bois. C’est insultant pour celles et ceux qui travaillent ou qui se battent chaque jour pour trouver un emploi et sortir de cette précarité. Durant toute la pandémie, le gouvernement a loué les agents qui étaient en première ligne, les « petites gens », et maintenant on leur donne une aumône. Où est la considération promise ? Où sont les indispensables augmentations de salaire pour avoir une vie décente ? Où sont les augmentations des petites retraites ? Bref, comment fait-on pour vivre aujourd’hui, pour ne pas être à découvert le 10 du mois, pour boucler ses fins de mois ? Face à ce problème, nous vous demandons avec insistance, Monsieur le Maire, de faire remonter au plus haut de l‘Etat le ressenti de la population inhérent à ces mesurettes inefficaces.
Par ailleurs, nous vous demandons d’assumer ce qui est de vos compétences et de votre responsabilité au niveau de Saint-Etienne et de la Métropole. Nous vous demandons de mobiliser tous les acteurs sociaux (offices publics d’HLM, CCAS, etc.) et tous les acteurs de terrain afin de voir ce qui, ENSEMBLE, peut être entrepris pour adoucir les heures difficiles que nous vivons, et qui, hélas, promettent de perdurer. Nous savons tous que la pandémie qui a accentué les inégalités a contribué à augmenter le nombre de personnes en grande précarité. A Saint-Etienne, le taux de pauvreté, qui était déjà particulièrement élevé, a conduit dans une impasse des familles entières et des étudiants, par la perte de leurs emplois ou simplement par l’augmentation excessive et journalière du coût de la vie. Or, des mesures peuvent et doivent être prises, la collectivité doit être pleinement mobilisée. Isoler les appartements, prendre la pleine mesure des besoins sociaux, reporter le paiement des loyers dans les logements sociaux, etc. Que comptez-vous faire, Monsieur le Maire, pour faire en sorte que toutes les Stéphanoises et tous les Stéphanois puissent manger, subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs proches, donner une vie décente à leurs enfants et pour qu’enfin personne ne voit plus arriver l’hiver avec angoisse et la peur de rester à la rue ? En bref, que comptez-vous faire pour amortir les conséquences sociales de la crise que nous traversons ?
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi, Olivier Longeon, conseillers municipaux écologistes du groupe le Temps de l’écologie.