Lors du précédent conseil municipal, nous vous avons interrogés sur le dispositif envisagé pour l’accueil des personnes à la rue à Saint-Etienne. En l’absence de réponse précise, Mme Tokhi a à nouveau interrogé M. Durand, adjoint en charge des cohésions sociales lors de la commission Santé, solidarités, handicaps et seniors du mardi 14 novembre. Dès le lendemain, la Préfecture annonçait lors du comité départemental de veille hivernale que la structure d’accueil d’urgence des Lauriers ne rouvrirait pas, faute de moyens. Ce sont donc 93 personnes qui ne pourront y trouver refuge cet hiver.

Pourtant, à l’approche de l’hiver, la situation des personnes sans domicile est particulièrement préoccupante cette année. En 2022, 75% des sollicitations du 115 ne trouvaient pas de réponse positive. Mais cette année, ce sont 95% des appels qui restent sans solution dans la Loire, un taux jamais atteint. Depuis plusieurs mois, la situation se dégrade inexorablement. Des situations insupportables se multiplient, mettant à mal la santé physique et mentale des personnes à la rue, mais aussi des travailleurs sociaux et médicaux ainsi que des personnels éducatifs, qui se retrouvent face à des situations contraires aux principes essentiels de leurs professions.

Aujourd’hui, des communautés éducatives n’ont d’autres choix que de mettre à l’abri par leurs propres moyens les familles d’enfants scolarisés dans leurs établissements. Des travailleurs sociaux et médicaux n’ont d’autres moyens que de solliciter des structures citoyennes pour apporter des solutions que l’Etat qu’ils représentent ne se met pas en capacité de proposer. Le déclenchement du Plan Grand Froid, lorsque les températures enregistrées ne dépasseront pas les -5° en journée, n’arrivera que bien trop tard, laissant craindre de nombreux drames.

A chaque fois que nous interpellons l’équipe municipale sur cette question,  vous nous répondez que la question de la mise à l’abri relève de la compétence de l’Etat. Nous en convenons. Cependant, les communes peuvent être plus actives  quant à l’interpellation des services de l’Etat sur la question. M. Durand a quant à lui estimé lors de la commission du 14 novembre que la ville était “au service de l’Etat”. 

Les élu·es municipaux écologistes souhaitent connaître le positionnement de l’équipe municipale suite à décision de la Préfecture de ne pas rouvrir la structure d’accueil d’urgence des Lauriers. M. Durand était-il présent lors du comité départemental de veille hivernale qui s’est tenu en Préfecture le mercredi 15 novembre ? Des actions sont-elles menées et envisagées afin de trouver des solutions rapides pour les trop nombreuses personnes actuellement à la rue et sans solutions d’hébergement ?

Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi et Olivier Longeon – Groupe Le temps de l’écologie