Cette délibération porte sur un sujet qui nous ait tous très cher : la démocratie locale. Nous vivons une période de grande défiance vis-à-vis du politique mais surtout, et ce qui est plus inquiétant, une défiance vis-à-vis de la chose publique.
Il est extrêmement inquiétant de constater que nos concitoyens se détournent des urnes. Par cette délibération, nous avons le devoir de redonner l’envie aux stéphanoises et aux stéphanois de penser ensemble la vie de leur cité. Le devoir de redonner aux stéphanoises et aux stéphanois, l’envie du vivre ensemble. Mais pour cela, nous devons être ambitieux et nous appuyer sur des expériences citoyennes déjà en cours dans de nombreuses collectivités de notre hexagone.
Le groupe écologiste constate qu’au lieu d’ouvrir un maximum ces conseils de quartiers à la population stéphanoise, vous avez fait le choix de réduire la démocratie à 25 membres. Il est vrai que le grand nombre peut produire des discussions infructueuses voir stériles. Mais il s’agit là d’un manque de méthode. Nous avons vu lors du Grand débat voulu par le Président des choses intéressantes se produire. Nous avons vu lors des consultations autour de cœur de ville des idées extraordinaires germées de l’intelligence collective des stéphanois. Mais faut-il encore faire confiance à l’intelligence du collectif. Monsieur Le Maire, lors de votre discours d’installation, vous avez mis votre mandat sous le patronage de l’intelligence collective et nous en sommes heureux. Mais alors que nous ne doutons pas de l’intelligence des membres de ces futurs conseils de quartier, nous déplorons le collectif stéphanois réduit à 25 membres.
Nous pensons également que pour donner envie à nos concitoyens de revenir vers la chose publique, il faut lui donner les possibilités de faire. Bien sûr le règlement intérieur des conseils de quartiers précise qu’ils pourront donner leurs avis et faire des propositions pour améliorer leur cadre de vie. Lorsque je parlais plus tôt d’expériences citoyennes déjà en cours depuis quelques années, je faisais référence aux budgets participatifs. Ils existaient déjà dans les anciens mandats à Paris, Grenoble, Rennes ou Montreuil. Au vu des réussites sur la participation citoyenne et des études universitaires (Antoine Bézard, Loïb Blondiaux) favorables à de tels dispositif, d’autres collectivités comme Lyon ont décidé de leur emboîter le pas.
Alors cher collègues, une seule question me taraude : pourquoi pas nous ?
Germain Collombet, président du groupe Le temps de l’écologie du conseil municipal de St-Etienne