La présentation de ce pacte est pour nous l’occasion de constater les manques démocratiques de l’institution St-Etienne Métropole ?
Si les conseillers municipaux sont élus sur un projet municipal directement par les électeurs. Les conseillers métropolitains sont issus d’un fléchage sur les bulletins de vote. Un scrutin assez peu clairs pour les électeurs. D’ailleurs cette élection de second degré ne suscite que bien peu de projets dans les programmes que les candidats exposent aux électeurs.
Vous réaffirmez vos principes fondamentaux pour St-Etienne Métropole en matière de gouvernance. Vous sanctifiez les décisions du bureau prises entre maires.
Du coup, vous oubliez les grands principes démocratiques.
Par exemple, la semaine dernière, comme président de St-Etienne Métropole, vous avez communiqué votre plan de relance pour la Métropole. Devons-nous vous rappeler que le vote de ce plan de relance n’aura lieu que jeudi prochain en conseil métropolitain ? C’est dire que le vote du conseil métropolitain vous importe peu. Pour vous, le vote en conseil métropolitain est ce que le compte rebours est au lancement de la fusée Ariane.
Vous vous contentez de l’échange entre maires, nous vous demandons plus, nous vous demandons une construction avec tous les conseillers métropolitains, avec tous les habitants.
Au minimum, le bureau devrait être une commission permanente comme dans les autres métropoles, les vraies.
Comme le disait le rapport de la Chambre Régionale des Comptes, cette gestion de St-Etienne métropole est réductrice. Elle réduit St-Etienne Métropole à une caisse dans laquelle chaque commune vient puiser sa part en laissant le strict minimum légal au pot commun.
A l’inverse, ce que nous voulons pour la métropole, c’est une véritable unité de vision qui partage un vrai projet commun entre élus, avec les citoyens, en les incluant, les associations, les services.
En ce début de XXIe siècle, nous vivons un moment historique.
Le 11 septembre 2001 et les attentats qui ont suivi, ont brisé l’illusion de sécurité de nos civilisations occidentales.
La crise de 2008 a détruit l’illusion d’une croissance éternelle et bénéfique.
La crise du Covid nous fait comprendre que notre santé n’est plus garantie par les progrès de la science.
La Planète se réchauffe et cela va entrainer un bouleversement que l’humain sur Terre n’a jamais connu.
Nous devons construire le monde de demain.
Nous devons construire un projet commun, ici comme ailleurs.
Rien à voir avec une simple caisse qui répartisse les dotations de l’État.
Ce dont nous avons besoin c’est d’un avenir politique commun.
Olivier Longeon, Conseiller municipal Europe Écologie Les Verts du groupe Le Temps de l’écologie