Parfois les obligations légales ont du bon. Elles obligent à se projeter à réfléchir au-delà de l’horizon du budget annuel. 

Aujourd’hui nous votons un pacte financier de 1,256 milliard d’Euros de 2021 à 2026. Il fait écho au plan pluriannuel d’investissement et il oblige au réalisme. 

La hausse de la fiscalité n’est plus tabou. La question quand on parle de hausse de la fiscalité est : « où cela nous situe ? ». Ou, la question est : « que fait-on des ressources ainsi dégagées ? ». La réponse du jour est un inventaire à la Prévert, manque le Raton laveur, mais ne désespérons pas, la restauration des rives du Gier peut nous réserver de bonnes surprises … 

Nous y voyons en tout cas :

– une politique de transport ;

– une forte mobilisation sur la transformation des espaces urbains ;

– un renforcement de l’attractivité économique ;

– une Métropole tournée vers l’enseignement supérieur et la recherche et innovation ;

– une Métropole qui accompagne la transition écologique, des équipement structurants, renforcés et complétés ;

– une plus grande lisibilité touristique ;

– une qualité des infrastructures renforcée.

– et une note finale sur le numérique l’informatique les outils de communication et le patrimoine communautaire … ;

– une approche globale et/ou fonctionnelle plus adaptée sur 5 ans ;

– une combinaison et co-construction de programmes.

Néanmoins, voilà encore une occasion manquée de se doter d’un projet global qui fasse sens au-delà des particularismes de chacune des communes de la métropole stéphanoise. 

Nous sommes en présence d’un inventaire d’intentions non-définies auxquelles on a réparti des crédits. 1,256 milliard d’euros sur 5 ans. 

Ce qui a pour effet, comme je l’avais suggéré, lors du Débat des Orientations Budgétaires, de devoir abandonner votre dogme d’une fiscalité figée. L’impôt n’est pas forcément un gros mot, cela dépend de ce que l’on en fait. J’avais été à l’époque considéré comme irresponsables en évoquant cette éventualité. Pensez donc, augmenter les impôts … et pourtant vous y voilà contraint comme nous le pressentions.

Dans ces conditions, nous souhaitons que les ressources dégagées soient utilisées au mieux pour construire le monde de demain plus résiliant et capable de redonner à chacune et chacun confiance dans l’avenir.

Nous nous abstiendrons sur ce dossier, pour ne pas condamner le principe du recours à une hausse des taux d’impositions, tout en déplorant que cela ne soit pas l’occasion d’un changement de paradigme. L’occasion d’investir massivement dans ce qui pourra nous préparer à faire face aux bouleversements climatiques en cours, investir dans une transition écologique déterminée pour redonner à notre avenir zeste d’optimisme.

Intervention de Jean Duverger pour Le temps de l’écologie