Lors de la réunion de la Commission Eau – Assainissement – Contrat de rivière – GEMAPI,  du 27 février dernier, les services de Saint-Etienne Métropole ont fait un point sur l’état des ressources en eau du territoire.

L’état des lieux est inquiétant : elles sont très largement en dessous des valeurs minimales constatées jusque-là à la même époque de l’année. 

Nos réserves étaient de  22 831 571 m³ début février 2023,  au lieu d’un minimum constaté de 34. 803 000 m³ de 2019 à 2022 à cette même période de l’année. 

Pour mémoire, la capacité totale des 8 barrages qui approvisionnent le territoire de Saint-Etienne Métropole est de 53 398.000 m³. Cela  représente la quasi-totalité de nos réserves en eau. 

La part des eaux souterraines mise en distribution en 2019 au plan national était de 66,2% pour notre métropole elle est symbolique, 0.70% !

 Ce qui nous expose aux effets dévastateurs d’une évaporation en croissance continue du fait du réchauffement climatique constaté. 

S’il faut réfléchir urgemment à l’amélioration du réseau. La détérioration de la qualité de l’eau intervenue dans la vallée de l’Ondaine de Novembre 2022 à Janvier 2023 en est la preuve flagrante, il faut aussi lutter contre le ruissellement en arrêtant toute artificialisation des sols, mais aussi réglementer le recours aux retenues collinaires. Beaucoup  de possibilités d’agir sont possibles, faut-il encore s’en saisir ! 

Dans ces conditions, et sans plus attendre,  il y a urgence à anticiper la gestion de la ressource. Des conflits d’usage sont prévisibles dans les prochains mois. 

Comment passer d’une simple logique de distribution à une logique de répartition la plus équitable possible d’une ressource vitale  qui va en s’amenuisant. C’est l’enjeu du moment. 

Pour nous,  Écologistes, l’eau est un bien commun. Il doit être géré sans but lucratif. C’est ce que nous avions exprimé avec force lors du débat sur l’option du mode de gestion de l’eau à retenir pour la métropole. Nous soutenions le choix de la Régie comme mode de gestion à adopter. Nous n’avons pas été suivi, et c’est aujourd’hui, plus que jamais, très regrettable. 

C’est donc en toute connaissance de causes et de conséquences que nous vous posons les questions vitales  suivantes.

Quelle politique globale de la gestion de l’eau envisagez-vous pour faire face au changement durable et constaté des précipitations ?

Y aura-t-il une concertation préalable entre les différents usagers, à savoir les acteurs de l’industrie, de l’agriculture, les collectivités, les particuliers, etc. ?

Comment la coordination entre les différents opérateurs de la distribution de l’eau sur la métropole est-elle prévue ?

Merci des réponses que vous apporterez sur cette question cruciale de la gestion de l’eau.

Question orale déposée par les élu·es écologistes Germain Collombet, Julie Tokhi, Jean Duverger, Olivier Longeon