Monsieur Le Maire, Monsieur l’adjoint élu référent du quartier,

Par un courrier adressé en date du 22 décembre 2020, le groupe Le Temps de l’Ecologie vous a interpellé sur l’aménagement de la place Arnaud Beltrame. Votre réponse n’est pas satisfaisante.
L’installation des bacs fleuris n’a pas remporté, comme vous le soulignez, un grand succès. Vous convenez vous-même de la nécessité importante d’arrosage de ces bacs. Bien que les habitants expriment la volonté de s’investir dans l’entretien des espaces verts, cet entretien courant de l’espace public incombe à la ville. Vous ne pouvez pas décemment demander à des citoyens, qui par ailleurs payent leurs impôts, d’en assurer la charge à coups d’arrosoirs.

Depuis environ 3 ans, l’entretien des espaces verts s’est fortement dégradé. Cela serait-il lié à une baisse d’effectif ? Il semblerait que le nombre des jardiniers ait été fortement restreint. De 150 environ, ils ne seraient plus aujourd’hui que 80, en comptant l’encadrement. 70 jardiniers auraient été affectés à l’entretien des rues. Pouvez-vous, Monsieur le Maire, faire le point sur cette question ?

Le travail des jardiniers consiste aujourd’hui principalement au désherbage des espaces. Pour la place Arnaud Beltrame, compte tenu de sa reconfiguration, ils sont désormais obligés, pour accéder à la pelouse, d’utiliser des rampes métalliques pour leur tondeuse autoportée, ce qui augmente le temps de tonte.

De plus, le ramassage des papiers et autres détritus sur les places publiques incombe aux agents de voirie et non aux jardiniers. Ces derniers refusent de les ramasser pour deux raisons : d’une part ce n’est pas leur travail et d’autre part, vu qu’il n’y a aucune coordination entre les passages des employés et celui des jardiniers, les papiers se dégradent tout en restant sur place.

Pour la place Arnaud Beltrame, les résidents ne demandent pas, comme vous le proposez, un aménagement de l’espace avec des mobiliers qui risqueraient, quels qu’ils soient, d’engendrer à nouveau certains regroupements. Ils réclament de la verdure, plantations et arbres, afin d’éviter, l’été, la chaleur excessive dégagée par le béton et l’hiver les chutes provoquées par ce sol glissant.

Pourrait-on, puisque la solution des bacs a été abandonnée, découper des carrés de béton et les remplacer par un alignement d’arbres ?

Enfin, nous sommes convaincus qu’il est possible de verdir, à moindres frais, d’autres places et parkings de notre ville. Mais pour cela, une réelle volonté politique est nécessaire.
Monsieur Le Maire, vous avez fait part de votre souci de végétaliser la ville. Nous vous demandons de passer des paroles aux actes, de délaisser la bétonisation qui aujourd’hui envahit tous nos espaces et de mettre de la verdure sur nos places publiques.

Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi, Olivier Longeon
Conseiller·e·s municipaux du groupe Le temps de l’écologie