
Le Plan de Formation qui nous est aujourd’hui présenté se montre plus ambitieux que le précédent, plus précis quant à la définition des besoins et des réponses apportées.
Néanmoins, le groupe Le Temps de l’Ecologie regrette le manque de transversalité des formations proposées. Ainsi, les agents sont majoritairement formés par métier ou par poste. Pour une meilleure connaissance des métiers de l’autre et une meilleure cohésion des actions menées, les services méritent d’être décloisonnés régulièrement, et ces temps de formation peuvent constituer des temps forts de rencontres entre services. De même, un volet important du plan de formation est consacré à la formation des managers. Il est dommage de ne pas proposer des temps de formation auxquels prennent part les salariés, sans distinction de niveau hiérarchique : c’est le pari réussi que font de plus en plus de collectivités et entreprises, renforçant ainsi la cohésion des équipes et une meilleure compréhension du métier de l’autre. Nous pensons que la Ville de Saint-Étienne doit se montrer innovante en la matière.
Nous regrettons également le manque de formations au respect de l’environnement. La collectivité se doit d’être exemplaire quant à ses pratiques et les pratiques quotidiennes de ses agents. Nous ne pouvons que saluer les formations proposées aux jardiniers et agents intervenants sur la voie publique à des pratiques plus respectueuses de l’environnement, telles que le déneigement manuel ou le désherbage manuel. Mais nous nous étonnons de la disparition de la formation sur les techniques d’hygiène et d’entretien respectueuses de l’environnement auprès des agents d’entretien et d’accueil dans les écoles. Comment espérer éduquer les générations futures si les adultes qui les entourent ne montrent pas l’exemple ?
Nous regrettons enfin qu’aucune formation ne soit proposée quant aux économies d’énergie, d’eau et de consommables. De nombreuses collectivités et entreprises ont pris le parti de former leurs équipes aux bonnes pratiques en faisant par exemple appel à des ONG, afin de réduire leur consommation et ainsi réduire leur impact sur l’environnement, tout en réalisant des économies financières substantielles.
Il est ainsi essentiel qu’au-delà des annonces vertueuses, notre collectivité se montre exemplaire et sincère en matière de respect de l’environnement et qu’elle réduise autant que possible son impact environnemental.
Cette exemplarité ne pourra être approchée sans un plan de formation allant clairement dans cette direction.
Julie Tokhi, conseillère municipale du groupe Le temps de l’écologie