Par cette délibération, nous nous apprêtons à voter la possibilité d’une aide à la rénovation pour les entreprises qui reprennent des rez-de-chaussée vacants à l’intérieur du boulevard urbain.

Nous allons voter 4 délibérations qui portent sur le commerce. Il est enfin temps que vous preniez le taureau par les cornes et que vous ayez une réelle stratégie pour dynamiser les commerces stéphanois. Malheureusement, encore une fois, vous donnez l’impression de naviguer à vue sans réel cap. En effet, nous attendons toujours la publication des résultats du diagnostic que vous nous aviez promis. Nous attendons toujours une stratégie globale et non pas des mesures sans cohérence.

La proposition faite dans cette délibération nous interroge sur plusieurs points. D’abord l’effet de bord qu’elle pourrait engendrer. En effet, si j’étais un commerçant et que je n’avais pas les finances nécessaires pour améliorer mon fond de commerce, je sauterais sur l’occasion. Je déplacerais mon entreprise dans un rez-de-chaussée vacant pour obtenir les aides. Nous déshabillons Paul pour habiller Jacques.

De plus, vous ne demanderez aucune contrepartie dans la qualité des travaux effectués. Nous devons également accompagner fortement les rénovations énergétiques de nos commerces. Les devantures sont souvent de grands ponts thermiques. Des portes qui s’ouvrent et qui se ferment sans arrêt. Sans parler de certains locaux où la climatisation tourne à plein régime en été. Nous devons accompagner les commerces à être plus vertueux dans leur consommation énergétique.

Mais encore, quid des associations qui voudraient reprendre un rez-de-chaussé afin d’y implanter une activité. Elles ne pourraient pas demander une telle aide. Dommage, car elles concourent également à l’amélioration des rez-de-chaussé.

Enfin, cette délibération montre le manque de stratégie globale que vous avez dans la rénovation des rez-de-chaussée vacants. Manque de réflexion sur les cibles et surtout manque d’ambition dans l’amélioration énergétique des bâtiments. Pour toutes ces raisons, le groupe écologiste s’abstient sur cette délibération.

Germain Collombet, co-président du groupe municipal Le temps de l’écologie