Sur les ondes de TL7 et dans les colonnes du Progrès, Pierre Gauttieri, directeur des cabinets du maire et du Président de la Métropole, s’exprime sur l’affaire qui secoue Saint-Étienne. Trois semaines après les premières révélations de Mediapart, il livre enfin sa version. Cette fois-ci, il reconnaît avoir proféré des propos ignobles, certains menaçants, d’autres homophobes, après avoir pourtant nié toute connaissance de cette affaire.
Devant ce nouveau développement, les élu·es écologistes de Saint-Étienne demandent au maire d’écarter immédiatement son directeur de cabinet de la Ville et de la Métropole. Nous réitérons également notre demande de suspension de MM. Perdriau et Kéfi-Jérôme afin d’apaiser une ambiance délétère.
De plus, il n’est pas acceptable que M. Gauttieri déclare : “les débats, voire les oppositions, au sein d’une même majorité c’est sain”. Les membres des conseils municipal et métropolitain, qu’ils appartiennent ou non à la majorité, ainsi que toute personne ayant assisté aux débats, ne peuvent nier avoir été témoins de l’attitude trop souvent méprisante et humiliante de Gaël Perdriau. De telles méthodes ne peuvent être acceptées dans une démocratie, les écologistes Stéphanois ont eu à les dénoncer à plusieurs reprises.
Les élu·es écologistes s’interrogent toujours sur l’aboutissement de cette histoire terrible. Persister dans l’entêtement est très néfaste pour Saint-Étienne et la métropole.
Nous appelons les élu·es de la majorité à réagir plus fermement, cela est nécessaire pour toutes et tous, pour le personnel municipal et métropolitain, pour les habitant·es. La timidité de leurs rares déclarations les place dans une certaine complaisance : le communiqué rédigé par la majorité lundi soir reste bien trop évasif et conciliant pour être à la hauteur de la gravité des accusations et des enregistrements divulgués.
Le groupe municipal Le temps de l’écologie réaffirme sa position et demande :
– Que toute la lumière soit faite rapidement sur cette affaire concernant le maire et sa majorité
– L’ouverture d’une enquête sur les dysfonctionnements démocratiques dans les élections locales si les déclarations des accusateurs devaient être confirmées
– L’instauration de procédures permettant d’assurer une réelle transparence dans le mode d’attribution des subventions aux associations
– Une transparence totale dans les attributions et le fonctionnement du cabinet du maire et du président de la Métropole : nombre de collaborateurs, fonctions, rémunérations.
– L’adoption d’une charte de pratiques respectueuses pour régir les débats au sein du conseil municipal, afin d’en finir notamment avec certaines formes de violence verbale et d’attaques personnelles, trop fréquentes ces dernières années et qui n’ont pas leur place dans des débats démocratiques.
– La transformation des conseils consultatifs en commissions extra-municipales ouvertes à toutes les citoyennes et à tous les citoyens, ainsi qu’aux élu·es n’appartenant pas à la majorité.
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Olivier Longeon, Julie Tokhi Conseillers métropolitains de Saint-Etienne Métropole
Conseillers municipaux de Saint-Etienne